25 juillet 2008

Linkwood Family - Miles Away (2004)

Il sort des distilleries écossaises, en dehors d’excellentes bouteilles de whiskey, une électronique de celle dont la présence n'est pas évidente de ce côté-ci de l’Atlantique. Effet de mondialisation ou pas, la maison Firecracker, basée a Edimbourg depuis 2003, s’est spécialisée dans une deep-house, habituellement assimilée à celle de Detroit. Le label, également collectif, se sera forgé une solide renommée en seulement trois enregistrements. Et attiré le soutien d’artistes comme Derrick May, Osunlade, Carl Craig, ou encore la troupe Jazzanova. Le premier ep, Miles Away, a été réalisé par le patron du label Lindsay Todd appuyé de Nick Moore (Linkwood Family), Gav Sutherland (Fudge Fingas), ainsi que le même Nick Moore en solo (Linkwood).

Comme de nombreux objets bénéficiant d’une certaine aura, l'enregistrement a sa petite histoire. Quelques petits ennuis et légers retards, en fait. Après avoir lutté pour réunir les fonds nécessaires pour l’enregistrement et la sortie de l’ep, Lindsay et Nick ont été refroidis par les charges demandées par les distributeurs. Ils ont décidé de se prendre en charge et d’aller voir à Londres des magasins de disques qui étaient susceptibles des les distribuer et se sont donc tournés vers les points de vente de l’underground londonien. Les vinyles peu édités, les magasins tombent rapidement en rupture de stock. Ce qui était le cas de Miles Away, qui vient d’être réédité.

Avec ses faux airs moodymann-esque, la Linkwood Family introduit la face A avec le morceau éponyme, hommage diabolique au beat-down de Detroit. Il est délicieusement policé par le cor de Colin Steele, et délicatement éclairé par les incantations soul de Joseph Malik. Vaporeux, enivrant, divin. Suit l’ami de famille, Fudge Fingas, qui apparait sur le Working Nights de Trus'me, signe la deuxième plage avec un "Gettin’ Together" à combustion lente, morceau soul-funk parfaitement étudié, façon vieille école, avec son motif de chant entêtant. Linkwood en solo, achève la face b avec "Fate", piqué d’accords de piano jazzy et cahoté par une voix aussi psychédélique que déviante, un vinyle définitivement millésimé.

En Bref : Avec son artwork héroïque, Miles Aways constitue un des plus beaux hommages fait à la house de Detroit dans les années 90. Immanquable.


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Le Myspace du label Firecracker (les trois titres de Miles Away y sont en écoute), celui de Linkwood (Family).

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Gettin' Together - Fudges Fingas
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3 Comments:

Dave said...

Le "motif de chant entêtant", c'est quand même Marvin Gaye ; on se doit de le préciser...
Bises

Ju said...

Le premier qui trouve ce vinyl a gagné...

Dave said...

http://www.discogs.com/sell/list?release_id=402127&ev=rb