26 juin 2013

Jagwar Ma - Howlin' (2013)

Dire que cet album était attendu est un euphémisme. Il y a tout juste un an, Come Save Me premier 45t du duo Australien était le tout premier vinyle acheté pour la boutique, en trois exemplaires. Aujourd'hui ce disque a pris de la valeur et je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur cet album de musique psychédélique pour dance-floors, qui s'il ne fera sans doute pas date dans l'histoire de la Musique, se révèle être le meilleur remède contre un été qui tarde à pointer le bout de son nez.

Du continent Austral, la musique de Jono Ma et Gabriel Winterfield (étonnant patronyme pour sortir un disque estival) n'a que de lointaines origines. Car si le duo a erré entre Londres et Berlin pendant quelques temps, c'est bien à Paris que l'album a été enregistré, ce qui nous rappelle à un fameux compatriote dont la dernière pochette représente nos Jardins du Luxembourg vu au travers d'une grille.

Pour ceux qui découvrent, Jagwar Ma, et donc Howlin', c'est ce mélange de breakbeat, de mélodies Beach Boysiennes et d'une infinité de petits détails propres à la musique psychédélique façon Revolver. Encore que l'inspiration principale, aux dires de la majorité des reviews d'Outre-Manche, soit plus à chercher du côté du Madchester des 80's, version Stones Roses, Happy Mondays ou encore Primal Scream.


Concrètement, il y a peu de titres faibles sur ce disque qui va à l'essentiel. "Come Save Me" était déjà  impeccablement tubulaire, dans un style pop débridée à la Django Django, mais ce n'était qu'une carte dans le jeu bien fourni de Jagwar Ma. Le single qui lui a suivi, "The Throw", est lui aussi d'une évidence absolue. Avec son côté faussement dansant et ses voix en retrait et en boucle, on pense inévitablement à nos chouchous Ecossais du Beta Band.

"Four" a par contre surpris son monde en empruntant une direction plus housy, entre Chicago et les Chemical Brothers. Pour le moins une musique de festival, de soleil et de défonce, quasi  baléarique. Et au final c'est l'un des tous meilleurs morceaux du disque. Et contrairement à Tame Impala, pourtant sur le même thème, "That Loneliness" est ici drapé d'un sentiment positif plus que nostalgique.

En bref : trans-genre, ensoleillé, dansant et rempli d'un message profondément positif, Howlin' s'impose pour le moment comme Le disque électro-pop de l'été.
 


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