23 décembre 2017

Love - Da Capo (1967)

Passons rapidement sur l'interminable jam vaine et inutile, typique de ces logorrhées hippie du summer of love. Tout au long de 19' pourries, le grand groupe d'Arthur Lee nous sert une impro inepte que le Grateful Dead lui-même n'aurait pas osé inclure dans un de ses triple-albums.

Dont acte. N'empêche qu'avec cette faute de goût, Da Capo passera à côté du  titre du plus grand disque de Love dévolu pour l'éternité à Forever Changes


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01 décembre 2017

Joy Division - Closer (1980)


Ce disque pue la mort, et pour cause : la tringle,  l'étendoir tout ça. Et dans le sordide,  l'on ne voit guère que la beauté funèbre du The End... de Nico pour lui disputer le titre de microsillon le plus cafardeux de tous les temps. Voila le disque le moins funky, le plus dénué de swing de l'histoire de la pop.


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16 novembre 2017

Matias Aguayo & The Desdemonas - Sofarnopolis (2017)

Le cosmopolitisme à tout crin. Matias Aguayo que les amateurs de musique électroniques ont appris à connaître est un producteur chilien basé en Allemagne. En rupture de sets DJ's et désireux d'en découdre à nouveau avec la musique organique, celui-ci a décidé de monter un groupe : les Desdemonas, composés notamment d'un italien, d'un allemand et d'un colombien. Le tout distribué par le label belge Crammed Discs.


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15 novembre 2017

Algiers - Paloma (Nîmes) 14 / 11 / 17

Franklin James Fisher (Algiers)
copyright :.David Sarandon

Drahla, groupe en provenance de Leeds, ouvre les hostilités en préambule du set d'Algiers attendu avec impatience. Ce trio mixte et plutôt bien looké donne à entendre une sorte de proto Sonic Youth pas désagréable. En particulier sur les accords stridents assénés par une jeune femme en mode Thurston Moore.


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09 novembre 2017

Calc - Lost Serenades (2017)

Les secrets les mieux gardés, par essence, ne devraient pas l'être. Car le plaisir goûtu et un peu snobinard de se dire qu'on connaît quelque chose dans un entre-soi, laisse vite place à la frustration. Celle de voir qu'il ne reste pour l'heure de Calc que l'image d'un groupe culte. Une comète, comme le furent les Scenario Rock,  Film Noir et tant d'artistes de France ou d'ailleurs ardemment défendus dans DODB.


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08 novembre 2017

Dream Machine - The Illusion (2017)

Matthew et Doris Melton ont fait le buzz bien malgré eux, lors d'une interview où ils fustigeaient la politique migratoire sur le sol nord-américain. De pro-Trumpistes à réacs notoires, la volée de bois vert ne s'est pas fait attendre. Ils s'en sont depuis expliqué (et non justifié), mais ont retenu la leçon : mieux vaut ne pas sortir des sentiers battus ni exprimer une opinion politiquement incorrecte - Morrissey en sait également quelque chose.


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15 octobre 2017

Poni Hoax - Rockstore (Montpellier) - 14/10/17

Courtesy of Gaël Bouquet

De retour au Rockstore après une longue absence. Officient ce soir les toujours imprévisibles Poni Hoax. Pas vraiment new wave, car ce qu'il faut de rock avec ces rythmiques invariablement endiablées. Un zeste d'electro, un soupçon voire une larme de pop pour ce qui est de pondre des refrains et des mélodies immédiatement identifiables. Jamais parfait, mais capable de fulgurances géniales ; tel est l'univers du groupe de Nicolas Ker.


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08 septembre 2017

Dead Cross - S/t

Voilà un bon disque pour se sortir d'une torpeur languide suite à un excès de musique droguée ! J'ai vraiment flashé sur ce disque ! Dead Cross est un super groupe : Mike Patton (M. Bungle/Faith no more, Tomahawk/Fantômas/ 3000 collaborations avec Merzbow, Zorn, Anthony Pateras, Melvins, ...), Dave Lombardo (Slayer!!!), ceux là vous êtes censés en avoir entendu parler ; les deux autres sont d'excellents musiciens dans les genre grind et hardcore (The locust et Retox). Les super groupes c'est tout ou rien : Naked City ça fait encore rêver aujourd'hui, alors que Dave Grohl avec le bassiste de Led Zeppelin, tout le monde s'en fout. Pour Dead Cross c'est carrément l'extase : un chanteur hors pair capable de crooner sans faire de manières (mon modèle dans ce genre c'est Johnny Hartmann, avec Coltrane), de hurler avec une intensité phénoménale, sans sacrifier les nuances, les couleurs, les modulations, avec un sens rythmique hallucinant ; un batteur avec SON style à lui, dans un genre où tout les batteurs se ressemblent, jouent pareil et ont le même son (vous avez reconnu : le métal !). Le résultat, c'est un disque de pur hardcore, bourré d'énergie, aussi frénétique qu'un solo bebop dans les oreilles d'un Kerouac, mais surprenant par ses mélodies et ses choeurs.


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04 juillet 2017

Liars - Drum's Not Dead (2006)

"Tout au long de l'album, la musique hésite entre un Oum Kalsoum revival et un cours de batterie pour attardés mentaux. Pas de guitare, pas de synthé, pas de cuivre, pas de riffs...Rien ! Que dalle ! De quoi porter plainte pour tromperie sur la marchandise. (...) Vous pouvez pas savoir à quel point ce truc peut être chiant, mais chiant. (...)"
Ces propos peu amènes mais hilarants étaient signés Michel Embareck dans le mythique mensuel Best de juillet 81....et concernait le très radical The Flowers Of Romance de Public Image Ltd.


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15 juin 2017

#TINALS Saison 5


       SHAME  
   courtesy of Raffi des Bois Jolis

vendredi 9 juin 2017
5ème édition du désormais bien installé Festival nîmois avec cette année pas mal de nouveautés : une nouvelle gigantesque petite scène (la Bamboo), une love-room, un combi à DJ, un patio à sets surchauffés et déjà 1000 billets supplémentaires de vendus, à l'aube du dernier soir.


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14 mai 2017

Catherine Ringer - Paloma (Nîmes) - 12 / 05 /17


On ne peut s'empêcher avec Catherine Ringer de penser à Poison Ivy Rorshach pour les raisons que l'on sait. Pourtant si la rousse incendiaire continue de façon confidentielle son art, Catherine elle n'a jamais mis entre parenthèses la poursuite de ses aventures musicales.


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16 avril 2017

The Proper Ornaments - Théâtre Denis (Hyères) - 15/04/17

de gauche à droite ; James Hoare, Daniel Nellis  et Max Oscarnold
Courtesy of Sami Mehaddi

Superbe écrin que ce Théâtre Denis toutes places assises, dont on devine qu'avec la Villa Noailles qui surplombe la ville, il s'agit de  the place to be pour passer une bonne soirée. Dans ce cadre feutré du festival Faveurs de Printemps se sont tenues quelques jours auparavant les prestations de l'admirable Peter Von Poehl, l'homme qui a plus que donné des idées de songwritting à Jacco Gardner et la revenante folkeuse Vashti Bunyan, pour donner une idée de l'intimisme des lieux.


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11 avril 2017

The Proper Ornaments - Foxhole (2017)

Rappel des épisodes précédents. Dans une scène pop-folk anglaise que l'on n'a eu de cesse de fustiger (à raison), car on la trouve mollassonne, consensuelle et bêtement suiveuse (voir les endives psyché de Temples qui veulent être MGMT à la place de Tame Impala), mais au sein de laquelle une presse locale et racoleuse a cessé d'exister et donc de nous bombarder des next big things toutes les semaines, la résistance s'organise.
Déjà, l'émergence de Palace nous avait mis la puce à l'oreille sur la foi de deux premiers EP prometteurs. Quelques OVNI pop n'appartenant à aucune chapelle et chouchous de la rédaction commencent à faire parler d'eux (The Field Music bien sûr, abondamment défendus ici), mais aussi les Ultimate Painting et autres Veronica Falls)

Tiens, ça tombe bien, on retrouve James Hoare l'un des deux hommes forts du quartette dans ces deux déclinaisons, tandis que son compère Max Oscarnold officie aussi chez les copains psyché de Toy.
Que dire de cette galette qui ne quitte plus guère nos platines ? Qu'elle n'a pas inventé le fil à couper le beurre, qu'il nous est donné ici d'écouter des voix diaphanes sur un tapis de guitares malingres, de frémissements de balais, avec quelques notes de piano ou d'harmonium épars. Bref, qu'il n'est pas question d'avant-garde, de révolution ou de quoi que ce soit d'autre ; seulement de chansons brumeuses qui touchent au coeur.

Sauf qu'ici, le caractère emotional de ces chansons ("Memories", "Just A Dream", "1969", "Bridge By A Tunnel") transpercent l'âme comme, au hasard, des albums d'Elliott Smith, Sparklehorse, Gravenhurst ou Yo La Tengo avant eux avaient su le faire.
Il est d'ailleurs savoureux et typique des affres de la création que d'offrir pareilles beautés languides à partir d'une relation tumultueuse de deux démiurges ; Hoare et Oscarnold ont semble-t-il pris le temps de se faire la gueule et se rentrer dans le chou avant que de se rabibocher et d'unir leurs forces dans Foxhole. 

Ceci est le troisième album des Proper Ornaments, sans doute le plus cool, le plus mélancolique  ; tandis que le précédent et très bon Wooden Head renvoyait encore à l'influence évidente des The Jesus And Mary Chain - ces titres de chansons, ce chant alterné, ce côté slacker sympathique -  d'ailleurs une édition limitée de l'album propose en sus un 7" constitué de deux covers de Darklands, bien-sûr tout sauf un hasard.
Le chant Reedien en moins, on pense aussi à Felt, aux Feelies, au Monochrome Set, aux Love and Rockets acoustiques, bref à tout un tas de groupes ayant opté pour l'option guitares à la coule, on fond toutes les voix ensemble et basta. De "Backpages" dont l'intitulé et le rendu fleurent bon Dylan revisité par les Oyseaux magyques à "The Devils", affleurent aussi les fantômes du Velvet. Et autorisent certains sommets tels "Cremation (Blown Away", "Just A Dream", "Bridge By A Tunnel", "When We Were Young". "The Devils"...). Et ces jeunes poussent le bon goût jusqu'à s'afficher sur la pochette.

Le genre de mood qui résume leur humeur. "Memories may fade / Some remain the same / They won't take your place / Memories can change / The truth will be arranged / Sometimes it's' OK". Ravissant.

En bref : un coup de coeur, une émotion au service de belles chansons d'un quatuor émergeant d'Outre-Manche. Pas d'artifices inutiles, juste un songwriting de qualité. A l'ancienne.





"Just A Dream" :


"When We Were Young" :

 

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09 mars 2017

This Is Not A Love Song # 5 - Conférence de presse


Ambiance à la coule et sourire aux lèvres hier sur la Grande Scène de Paloma, où journalistes, chroniqueurs et assoçs de toutes horizons ont été conviées pour assister à la présentation de la 5ème édition. Celle-ci rappelons le, aura lieu le week-end du vendredi 9 au dimanche 11 juin.


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13 janvier 2017

Top Dodb 2016


Nous vous dévoilons enfin notre top collectif et nos tops individuels pour les albums qui ont fait selon nous 2016. Un top qui n'a pas été facile à établir dans le sens où chacun des désormais six chroniqueurs vit à plusieurs centaines voire milliers de kilomètres et que tous se sont développé une esthétique musicale bien personnelle. Le consensus obligatoire de l'exercice accouche d'un classement collectif où se mêlent en cette année particulière des disques testament (Bowie, mais aussi Cohen), des albums lourdement chargés en émotions (Nick Cave), de belles nouveautés (Bernardino Femminielli) et autres consécrations (King Gizzard, deux années de suite dans le top) mais aussi et surtout des rééditions et autres exhumations d'un passé pas si lointain (la sublime compilation Sky Girl). Bonne année à tous et vive 2017 !


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