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08 mars 2024
Tricky - Olympia (Paris) 06/03/24
Les aficionados hardcore qui attendaient de ce Maxinquaye Reincarnate la réécoute exhaustive de leur album préféré en auront été pour leurs frais. Seuls 7 des 12 morceaux originaux figuraient dans la setlist de l'Olympia. Moins qu'à l'Ancienne Belgique trois jours plus tôt. Et point de "Pumpkin" est-ce bien raisonnable ?
C'est en effet après une restitution globalement satisfaisante des 4 premiers titres de l'album-phare que tout part en sucette : morceaux abrégés, sortie de route et de scène à la fin du 9ème titre. Notre homme dont les croassements sont ce soir totalement inaudibles, revient finalement avec un "Aftermath" erratique. Au milieu de cette prestation en demi-teinte (c'est le cas de le dire au vu du light show sépulcral où Tricky se distingue moins que sur l'enseigne sise Boulevard des Capucines), l'ancien homme fort de la wild bunch de Bristol a tout de même les ressources d'étirer - parfois très inutilement - des morceaux ; ainsi de nous mettre un "Vent" unique rescapé du démoniaque Pre-Millenium Tension, saturé et salutaire. Pour le reste, pas grand chose à sauver de ce curieux et bancal show. Quand les sons de guitare juteux de "Hot like a sauna" se font entendre, le spectateur de réaliser qu'il s'agit de fait de l'intro métallique de "Black steel" qui est interprété pour la deuxième fois. C'est ballot.
On reste sur notre faim et ça n'est pas Arielle Dombasle et sa mine décontenancée qui nous contrediront.
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Unloved - Centquatre (Paris) - 02/03/24
Soirée Inrocks ce samedi au sein du vaste complexe du Centquatre. Nous sommes là pour nos chouchous du moment. Le trio Unloved est en ville d'autant plus que le couple Vincent/Ciancia est désormais résident de la Ville Lumière. Enfin...quand on parle du trio......ce soir le public est orphelin de David Holmes, étonnamment absent de ce set tant attendu.
A la place, un bassiste qui joue beaucoup et inutilement trop fort et envoie des séquences. La belle Jade est entourée de deux choristes et de Ciancia qui officie à la batterie. Mais ce soir, la brièveté du set, la non-présence de Holmes et les choix des neuf chansons retenues constituent une déception légitime. A noter quand même, l'enchaînement parfait entre 'Heartbreak" et "There is no way", vrai / faux morceau de Francis Lai jamais composé par Francis Lai.
Derrière et un peu plus tard, la fratrie Faux Real enverra un set discoïde et queer du plus parfait acabit qui comblera la monotonie jusqu'alors constatée.
A la place, un bassiste qui joue beaucoup et inutilement trop fort et envoie des séquences. La belle Jade est entourée de deux choristes et de Ciancia qui officie à la batterie. Mais ce soir, la brièveté du set, la non-présence de Holmes et les choix des neuf chansons retenues constituent une déception légitime. A noter quand même, l'enchaînement parfait entre 'Heartbreak" et "There is no way", vrai / faux morceau de Francis Lai jamais composé par Francis Lai.
Derrière et un peu plus tard, la fratrie Faux Real enverra un set discoïde et queer du plus parfait acabit qui comblera la monotonie jusqu'alors constatée.
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20 décembre 2023
Top Dodb 2023
Voici venu le traditionnel top albums Dodb de 2023. Cette année beaucoup de points communs pop entre NICKX et JU, une belle présence de disques néo-soul, les habituelles trouvailles sous les radars de BOUDDAHNIGHT et le bon gros métal qui tâche de HIPHOP. Mine de rien 26 univers à découvrir ou à creuser. On en attendait presque pas tant. Bonne année !
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18 décembre 2023
Jim - Loves Makes Magic (2023)
C'est la découverte de l'année. Où un DJ, James Baron, rompu aux scènes électro et homme fort de moult déclinaisons chill (Crazy Penis, Secret Stealth) se retrouve comme beaucoup, face à lui-même lors du confinement de 2020.
Désireux de s'ouvrir à d'autres musiques qu'il vénère (Nick Drake, les harmonies vocales de Crosby Stills & Nash) notre quinquagénaire décide donc de perfectionner son finger picking et d'expérimenter les tunings chers à ses idoles. Il prend alors des cours du soir auprès de son ami Ben Smith qui intervient aussi sur ce premier lp et fourbit ses armes.
Notre homme ainsi subjugué par le son Laurel Canyon encapsulé par la Canadienne Joni Mitchell, se lance dès 2021 avec un premier EP sous son nouvel avatar, le très réussi Falling That You Know, qui vire babord toute vers la folk délicate. Ainsi pour la première fois, il est ainsi donné l'occasion d'entendre l'organe vocal de l'artiste. Organe pas si éloigné par certains trémolos de celui de Rustin Man, l'ex Talk Talk, même si de fait c'est davantage vers l'univers onirique et faussement désabusé que l'on pourrait rapprocher les deux hommes.
Désireux de s'ouvrir à d'autres musiques qu'il vénère (Nick Drake, les harmonies vocales de Crosby Stills & Nash) notre quinquagénaire décide donc de perfectionner son finger picking et d'expérimenter les tunings chers à ses idoles. Il prend alors des cours du soir auprès de son ami Ben Smith qui intervient aussi sur ce premier lp et fourbit ses armes.
Notre homme ainsi subjugué par le son Laurel Canyon encapsulé par la Canadienne Joni Mitchell, se lance dès 2021 avec un premier EP sous son nouvel avatar, le très réussi Falling That You Know, qui vire babord toute vers la folk délicate. Ainsi pour la première fois, il est ainsi donné l'occasion d'entendre l'organe vocal de l'artiste. Organe pas si éloigné par certains trémolos de celui de Rustin Man, l'ex Talk Talk, même si de fait c'est davantage vers l'univers onirique et faussement désabusé que l'on pourrait rapprocher les deux hommes.
Et on en arrive donc à ce magistral Love Makes Magic. Dans lequel n'étaient la franchement groovy "Oxygen", que l'on peut lire comme une diatribe envers les réseaux sociaux et "Soul river flow" , souvenir de journées bucoliques passées en famille aux Aber Falls du Pays de Galles, il n'est que peu de part laissée aux parenthèses funky et dansantes. Ces deux morceaux irrésistiblement enchaînés font aussi la part belle à une sorte de mélancolie toujours empreinte d'ouverture d'esprit.
"Across the street" qui s'interroge sur les relations sociales exacerbées parfois faussement, pendant le confinement, "A life inbetween", mise au point revancharde mais pas vacharde et personnelle de l'auteur, la somptueusement écrite "Where the leaves are falling", hommage au couple parental miraculeusement épargné sont autant d'affolantes ballades pop folk nimbées de choeurs évanescents.
"Across the street" qui s'interroge sur les relations sociales exacerbées parfois faussement, pendant le confinement, "A life inbetween", mise au point revancharde mais pas vacharde et personnelle de l'auteur, la somptueusement écrite "Where the leaves are falling", hommage au couple parental miraculeusement épargné sont autant d'affolantes ballades pop folk nimbées de choeurs évanescents.
L'un des points forts du disque, en tout cas sa pièce centrale est "The ballad of San Marino", somptueux instrumental de 7' d'une folk song qui in fine prend son envol pop.
Autre coup de force où à nouveau l'éclectisme savant de James Baron règne en maître : cette reprise totalement rêveuse et transfigurée du "Phoenix" de The Cult sur laquelle Danielle Moore échappée des Crazy P vocalise de façon bienvenue. Magique.
Ah, et il y a aussi cette magnifique pochette qui convie à la fois dystopie et horizons solaires, soit la schizophrénie de ce remarquable premier effort solo.
Jim emmène sa folk vers des cimes douces-amères naguère visitées par l'un de nos culte représentants d'ici, Quiet Dan. Ici affleure davantage le background funky de l'artiste ; mais la qualité d'écriture pour ce qui s'apparentait a priori à une récréation devenue mise en abyme personnelle, s'avère invariablement étourdissante.
Jim a le mojo.
Jim emmène sa folk vers des cimes douces-amères naguère visitées par l'un de nos culte représentants d'ici, Quiet Dan. Ici affleure davantage le background funky de l'artiste ; mais la qualité d'écriture pour ce qui s'apparentait a priori à une récréation devenue mise en abyme personnelle, s'avère invariablement étourdissante.
Jim a le mojo.
En bref : les débuts incroyablement réussis d'un vétéran des scènes dance et électro. James Baron transforme en or un recueil d'influences musicales et intimes, né d'un isolement forcé. Un coup de maître qui en appelle beaucoup d'autres.
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05 décembre 2023
RVG - Café de la Danse (Paris) - 02/12/23
Après une longue expectative née des deux annulations de sets consécutives (Valence et Bordeaux), nous attendions fébriles la confirmation du show qui allait nous venger du couac de Glasgow quelques mois plus tôt. A mi-journée, la nouvelle tombait : Romy Vager avait retrouvé un filet de voix et allait assurer son Les Femmes S'en Mêlent.
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03 novembre 2023
The Mabuses - s/t (1991)
En 1991, combien d'entre nous en âge de s'intéresser encore au rock indé, avons écouté en boucle ces madeleines diffusées par Bernard Lenoir qu'étaient "Kicking a pigeon" et "Mad went the barber". Deux titres parus sur un single promo proposé aux radios. Pour ne pas citer "Diego", première chanson diffusée sur l'antenne.
Bon des disques indé, il en sortait treize à la douzaine et on savait déjà pertinemment qu'à un moment donné, un tri s'imposerait. Mais assez vite, on se penchait sur ce curieux portrait d'enfant qui ornait le premier disque sans titre de ce "groupe" au drôle de nom cinématographique. Et l'auditeur curieux, de vite apprendre qu'il s'agissait de celui de Kim Fahy, homme à tout faire de l'un des groupes les plus importants et novateurs de son temps.
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29 octobre 2023
Roadrunners - Instant Trouble (1993)
La France n'a certes jamais été pionnière dans l'histoire de la rock ni de la pop. Elle a pu au moins se targuer d'être d'être dans le coup dans les musiques expérimentale et électronique et pour ce qui est du pur binaire jouissif, n'avait pas grand chose à envier dès les années immédiates d'après punk. Il y eut d'abord cet axe normand représenté fièrement qui au Havre (Little Bob Story, Fixed Up) qui à Rouen (Dogs forcément).
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28 octobre 2023
Black Country, New Road - Trianon (Paris) - 26/10/23
On les avait laissés du côté du Midi Festival de Hyères en 2019. Black Country, New Road était alors un groupe en devenir, coqueluche d'une presse britannique toujours prompte à miser sur de nouveaux poulets de grain. On les retrouve quelques années plus tard affichant salle comble dans le luxueux écrin du Trianon et ses quelque 1000 places.
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13 octobre 2023
Manic Street Preachers - Generation Terrorists (1992)
Ces fiers gallois ont toujours été à part. D'une reconnaissance universelle, celles des critiques chevronnés. De leurs pairs qui sans oser trop leur chercher des poux ne les citent bizarrement presque jamais. Ceci est d'autant plus notable que les Manic Street Preachers quoique preux travaillistes ouvriers indomptables et indépendants d'esprit, ont bel et bien fait partie de la fameuse scène brit-pop des années 90. Dont on ne retiendrait des décennies plus tard que les noms d'Oasis et de Blur. Mais quel aura été le groupe le plus endurant et à la meilleure longévité on vous le donne en mille...
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12 octobre 2023
Portugal. The Man - Chris Black Changed My Life (2023)
C'est l'époque qui veut ça : les groupes s'intitulent désormais Portugal. The Man quand ça n'est pas Cage The Elephant, Foster The People. Passons.
Ce 9ème disque du groupe originaire d'Alaska est aussi une ode à l'ami défunt Chris Black, une tendance en 2023 puisque les suédois de the Hives rendaient au même moment un vibrant hommage à l'existence apocryphe de leur mentor Randy Fitzsimmons.
Enfin, John Gourley, leader omnipotent de la bande et Zach Carothers autre membre permanent de l'aventure, semblent avoir ouvert les vannes du songwriting au reste de leur groupe ; Chris Black Changed My Life étant en effet la production la plus collégiale des faux lusitaniens.
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10 septembre 2023
The Cure - Wish (1992)
The Cure : ses intros lourdingues et interminables, ses outros complaisantes et pompières, ses nappes de synthés dégoulinants, ses "tu-tu-du tu-tu-du" assénés par un Robert Smith aussi dégoulinant que son maquillage, cette enfilade de singles vilains aux sonorités de trompette prout et de pizzicati berk...
Passé ce constat peu amène mais assez représentatif du monstre médiatique que le groupe est devenu depuis 1985 et un certain passage chez Drucker, l'heure est à la réhabilitation et à la remise en cause.
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14 août 2023
Michael Head & The Red Elastic Band - 11/08/23 - Summer Hall (Edimbourg)
L'un de nos héros de la scène liverpuldienne des années 80-90 est de retour depuis quelques années déjà avec un nouveau groupe, The Red Elastic Band dont frère John est absent. C'est en quintette que Michael Head investit une scène qu'il connaît bien pour y avoir souvent fourbi ses armes. Après une première partie assurée par le géant Jamie Saunderson à l'agréable folk qui fait une fixette sur Cat Stevens, Michael Head est ovationné lorsqu'il entre en scène. L'homme est affable et c'est peu dire que son redoutable scouse ne détonne pas avec le meilleur accent écossais même si faut-il le rappeler, nous sommes ici à Edimbourg en plein Fringe Festival, un Edimbourg très cosmopolite donc.
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13 août 2023
Billy Nomates - Queen Margaret Union (Glasgow) - 01/08/2023
Venus initialement découvrir la dernière sensation australienne RVG, nous comprenons rapidement que de première partie escomptée il n'y aura pas : un simple ampli et une guitare posée sur un pied étant les uniques atours de la scène avant l'espéré support band. Entre temps une chanteuse du cru - elle habite à quelques blocks - a pris le relais pour une performance sympathique quoique anodine.
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11 juillet 2023
Nathan Fake - Drowning In A Sea Of Love (2006)
C'est l'histoire d'un destin qui bascule. En 2004 celui de Nathan Fake jeune producteur électronique dans le vent l'est par le biais d'un remix, celui de James Holden de 2004, producteur et DJ créateur du label Border Community qui abrite certains des morceaux de Fake adoubés par les clubbers. "Outhouse" notamment.
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PJ Harvey - I Inside The Old Year Dying (2023)
Les cons, ça ose tout ; c'est à ça qu'on les reconnaît disait Audiard. On peut définitivement transférer ce célèbre aphorisme à la liberté artistique de l'intrépide PJ Harvey. Qui en artiste installée n'a plus grand chose à prouver. La native du Dorset a déjà entrepris depuis quelques albums de s'affranchir des étiquettes, a concocté un obscur album concept autour de la guerre (Let England Shake - 2011). On peut dire que son affranchissement avec une musique bêtement indé avait démarré avec le superbement hanté White Whalk de 2007.
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