THE SIX YEARS ITCH
Revenu d'un hiatus et d'une réflexion de près de 7 ans, le TINALS festival incontournable de la cité gardoise renaît de ses cendres. Affublé curieusement de l'extension "Beau weekend", le TINALS a réduit la voilure, ne propose plus que deux jours de programmations, lesquels ne comportent plus de noms ronflants.
Qu'à cela ne tienne, une part belle a été accordée à l'éclectisme.
Très tôt, des jumeaux suédois Deki Alem (photo ci-dessus) de Göteborg affiliés à la maison Talent Boutique se proposent d'ambiancer la Grande Salle qui sera le théâtre de jolis moments. Et ils y parviennent par leur flow souple, arpentant la scène et secondés par un batteur très carré. Mélodique et aguicheur, leur rap enlevé est le premier coup de coeur de ce festival.
Qu'à cela ne tienne, une part belle a été accordée à l'éclectisme.
Très tôt, des jumeaux suédois Deki Alem (photo ci-dessus) de Göteborg affiliés à la maison Talent Boutique se proposent d'ambiancer la Grande Salle qui sera le théâtre de jolis moments. Et ils y parviennent par leur flow souple, arpentant la scène et secondés par un batteur très carré. Mélodique et aguicheur, leur rap enlevé est le premier coup de coeur de ce festival.
La soirée s'annonce bien. Qu'est-ce qui fait donc que les sets successifs en extérieur de BDRMM, Ghostwoman et des très attendus irlandais de Murder Capital nous laissent ainsi de marbre ? Un seul mot, les chansons. Ou plus exactement l'absence de chansons marquantes qui empêchent par exemple Murder Capital d'être les nouveaux Fontaines D.C. Enfin, on parle des Fontaines D.C punks énervés qui avaient enchanté la dernière édition du Festival. Pas de la baudruche de stade qu'est devenu ce groupe.
Rien à voir nonobstant avec le (nouveau) naufrage intégral de la tête d'affiche du jour DEATH IN VEGAS trahie par une scénographie forcément molle, un nouveau répertoire peu convaincant et surtout une ingénierie déficiente qui contraint le groupe ou plutôt ce qu'il en reste, à abandonner la scène pendant une bonne dizaine de minutes tandis que l'assistance déjà se clairsème.
Cette musique n'est définitivement pas l'apanage du live.
On n'avait jamais entendu parler de Heave Blood & Die (photo ci-dessus). Ce très jeune groupe - la bassiste bondissante toute menue a l'air d'avoir 14 ans - dispose de déjà quatre albums au compteur. Et dans une grande salle qui s'est quelque peu vidée, son rock inquiet aux ambiances assez paranoïaques ("Stress city", "Things that hurt", "Heatwave 3000") fait son petit effet. Avec son Korg obsédant et le chant enfiévré de Karl Loftingsmo Pedersen, ces norvégiens habités tiennent leurs promesses.
PA BAYOU PA BAYOU PA BAYOU PA BAYOU LE LE
Mais la grande claque de ce premier soir fut incontestablement la prestation de l'admirable septuagénaire protégé de Dan Auerbach (Black Keys), Robert Finley (photo ci-dessus).
L'histoire de ce vétéran ancien technicien dans l'armée et auteur de son premier album à la soixantaine bien pesée, fait écho à celles des incroyables Lee Fields, Charles Bradley ou Naomi Shelton également célébrés en ces lieux.
Flanqué d'un jeune groupe et d'une Aretha grandeur nature à la voix de dingue au tambourin ; et dont on apprend assez vite qu'elle est la fille aînée du maître de cérémonie, Robert Finley qui à défaut d'avoir une carrière longue comme le bras a dès son plus jeune âge chanté et joué de la musique dans sa Louisiane natale et par-delà, subjugue l'assistance. Nourri au blues et au gospel comme tant de musiciens noirs qui ont compté, le vieil homme fait valoir un tremolo de baryton qui n'est pas sans évoquer la profondeur de celui d'Isaac Hayes (!) quand dans les aiguës et avec plus de force, son timbre incroyable réveille le fantôme d'un Al Green pas moins.
Le show d'une grande musicalité venge tous les chants atones et les à-peu-près entendus précédemment.
Et on en ressort en se disant qu'on devrait interdire le falsetto aux blancs-becs qui n'en ont pas les capacités vocales. Ici l'authenticité prévaut. Merci Monsieur Finley et indirectement, merci Monsieur Auerbach !
L'histoire de ce vétéran ancien technicien dans l'armée et auteur de son premier album à la soixantaine bien pesée, fait écho à celles des incroyables Lee Fields, Charles Bradley ou Naomi Shelton également célébrés en ces lieux.
Flanqué d'un jeune groupe et d'une Aretha grandeur nature à la voix de dingue au tambourin ; et dont on apprend assez vite qu'elle est la fille aînée du maître de cérémonie, Robert Finley qui à défaut d'avoir une carrière longue comme le bras a dès son plus jeune âge chanté et joué de la musique dans sa Louisiane natale et par-delà, subjugue l'assistance. Nourri au blues et au gospel comme tant de musiciens noirs qui ont compté, le vieil homme fait valoir un tremolo de baryton qui n'est pas sans évoquer la profondeur de celui d'Isaac Hayes (!) quand dans les aiguës et avec plus de force, son timbre incroyable réveille le fantôme d'un Al Green pas moins.
Le show d'une grande musicalité venge tous les chants atones et les à-peu-près entendus précédemment.
Et on en ressort en se disant qu'on devrait interdire le falsetto aux blancs-becs qui n'en ont pas les capacités vocales. Ici l'authenticité prévaut. Merci Monsieur Finley et indirectement, merci Monsieur Auerbach !
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