INFECTIOUS GROOVE
Moins d'occasions de s'enthousiasmer en ce deuxième et dernier jour de TINALS 2025. Une fois encore, les meilleures choses se passeront en intérieur. Car une fois passé sous une chaleur accablante le set un peu pute de Almost Monday - le monde a-t-il vraiment besoin de nouveaux Arctic Monkeys dans leur virage rock de stade - retour en intérieur pour goûter à la soul jazzy gentiment ourlée de MRCY (photo ci-dessus), émanation d'un binôme chanteur et producteur.Un colosse du nom de Kojo Degraff-Johnson aux faux airs de Cee Lo Green distille une soul très roborative et finement exécuté par un aréopage d'excellents musiciens. Les nouveaux Gnarls Barkley ?
Gros barouf autour de l'une des dernières sensations noise de la scène britannique. Le public se précipite donc en masse pour voir DITZ, quintette de Brighton. Si les deux premiers titres entretiennent l'illusion, on s'ennuie assez vite car côté chansons, cela tourne en rond. Et on pose la question qui fâche : si le chanteur ne s'habillait pas en femme et n'avait pas l'idée joyeuse d'escalader la rampe de projecteurs, le groupe déchaînerait-il autant les passions ? Rien n'est moins sûr.
Le quatuor teuton Kadavar a fait sienne la devise de Manowar qui est que "même les sourds les entendent". Dès les premiers coups de grosse caisse de Tiger Bartelt, une déflagration nous percute le plexus. Ce dernier vêtu d'un seyant tee shirt filet sur poils envoie la purée tout comme ses acolytes bassiste (croisement improbable d'un Danyel Gérard longiligne et d'un Demis Roussos efflanqué) et le duo de bretteurs dont la présence ne déparerait pas au Hellfest. Il s'agit là d'un métal assez gras, serti de riffs bien juteux ; les voix sont limite pop et friendly, bien loin d'un doom stoner méchant que pourraient susciter leur dégaine. C'est convenu mais à vrai dire....assez jouissif.
Armé d'une seule guitare, Andrew tient en haleine un patio hélas dissipé (effet de cuvette sonique oblige) et se révèle captivant de bout en bout au travers de morceaux qui sonnent déjà comme des classiques ("Hurtin' or healed", "Elvis in the army", "Thawing dawn"....)
Et de regretter qu'un si beau répertoire n'ait pas eu l'heur d'une Grande Salle sans doute plus adaptée pour son light-show intimiste qui eût forcé le festivalier à plus d'attention.
On reparlera d'A Savage et des Parquet Courts.
That's all folks.
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