04 avril 2012

Seventeen Evergreen - Steady On Scientist ! (2012)

C’est un heureux hasard qui m’a fait retomber il y a quelques jours sur le nom Seventeen Evergreen. Une coïncidence qui a fait remonter en moi le souvenir de l’une de mes toutes premières chroniques sur ce blog, il y a cinq ans déjà. Le duo de San Francisco sortait alors Life Embarrasses Me On Planet Earth premier album définitivement hippie et cinématographique qui a régulièrement tourné sur ma platine depuis. Je les croyais morts et pourtant ils reviennent dans le même anonymat qu’avant avec un superbe album de pop psychédélique, l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné d’entendre en 2012 pour le moment.

Dès la première écoute le constat est sans appel. Caleb Pate et Nephi Evans n’ont rien perdu de leur verve et le son est impeccable (100% auto composé, joué et produit). Pendant ce long quinquennat de silence ils n’ont eu de cesse d’explorer leur musique, les genres, les possibilités de leurs guitares et l’électronique. Sur les thèmes de l’espace et de la densité, ou pour faire plus simple de la duplicité de la vie, ils ont composé un album space-pop de plus, perdu entre le late-80’s et le early 90’s. Pourtant ce n’est ni rétro ni trop penché sur les modes actuelles.

Comprenant qu’il vaut mieux livrer huit morceaux irréprochables que douze moyens, Seventeen Evergreen ne s’épanche pas. En à peine 36 minutes la messe est dite et on rappuie sur Play au moins deux fois d’affilé. D’ailleurs dès l’ouverture et le single "Polarity song" on sait à quoi s’attendre. Un beat électronique lourd, un clavier en boucle, et un effet général "feel good" à la MGMT qui ne laisse pas indifférent. Derrière c’est "Bucky" qui démarre en électro menaçante mais qui s’habille finalement en rengaine 8 bits, hand-claps millimétrés et clavier Kavinsky. Ca en deviendrait presque cheezy.

Puis c’est au tour de "President Clavioline" de partir bien loin, au niveau d’un Beta Band ou d’un Electric Prunes. La voix y est aussi perchée, l’orgue vintage et la guitare sèche sonnent carrément 60’s. Autant dire qu’on tient déjà là trois excellents morceaux sur trois. Et "Wasting time/Castlefield" continue de tracer l’album de manière dansante et habité comme le meilleur des pourtant décriés Empire Of The Sun. Sur "Del Paso heights" on retrouve stricto senso la ligne de basse de "Time to pretend" pour un morceau béat. "Fluorescent kind" se la joue plutôt instrumental, rythmé et atmosphérique. "Dancespider" et "Burn the fruit (Pegasus)" sont exactement du même acabit. Voilà, on est au bout et on rappuie sur Play, juste pour vérifier.

En bref : un duo de San Francisco déjà responsable en 2007 d’un super album psyché-pop remet le couvert et livre un parfait petit frère complètement perché mais accessible.





Le Bandcamp

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L’album complet en streaming :

2 Comments:

Dave said...

Cool, je me rappelle bien du premier et je suis curieux d'entendre celui-ci.

Anonyme said...

merci un super album! et même une crazy video!
http://vimeo.com/39047301