
Deux notes de basse instaurent une belle tension, de discrètes percus émergent, puis l’unique corde d’un berimbau (ce curieux instrument brésilien en forme d'arc) résonne avec majesté. Après cette entame remarquable, "Halleluyah Yeah” déçoit. Le crescendo espéré n’a pas lieu. Dix minutes, c’est long, beaucoup trop long dans ces conditions, et l’ennui survient rapidement, malgré de belles textures sableuses. La face B, heureusement, sauve le disque. “Le Tigre” est une nouvelle plongée dans la transe éthiopienne qu’affectionne Coutu Dumont, canevas idéal pour une démonstration de sa maîtrise des percussions africaines, qu’il a très sérieusement étudiées à l’université et lors d’un long séjour au Sénégal, en 2001. Ce titre dense et entêtant, dont la mélodie émane d’un balafon solitaire, rappelle fortement le très bel EP Petits Djinns, sorti en 2007.
En bref: Dans un style afro-house bien propre à son auteur, “Le Tigre” éclipse la monotone première face de ce maxi sympathique, mais qui restera anecdotique dans le catalogue du Montréalais. On attend mieux de sa part.

Les deux tracks sont en écoute sur le Myspace du label Oslo
Le Myspace de Guillaume Coutu-Dumont
A lire aussi : les chroniques de Petits Djinns (2007) et I was on my way to hell (2008) de Guillaume & the Coutu Dumonts
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