22 novembre 2008

Pavement - Wowee zowee (1995)

Que dire qui ne l’ait déjà été sur ce pavé pantagruélique du rock indé des 90’s ? Mythique pour certains, moins bon que Slanted & enchanted ou Crooked rain crooked rain pour d’autres, personnellement mon favori des trois. Derniers titres fous furieux d’un groupe mythique qui amorcera après ce disque une baisse de régime pour finalement splitter en 1999, Wowee zowee ne fut pourtant pas le plus grand succès commercial du groupe. Trop long pour certains, trop riche même, ce troisième album de la formation emmenée par Stephen Malkmus (alors en pleine période d’inspiration), Scott Kannenberg, Bob Nastanovitch, Mark Ibold et Steve West aurait pu être un double. C’est encore plus évident lors de sa réédition par Matador sous le nom The sordid sentinels edition qui pousse le vice d’afficher 50 titres au compteur (contre 18 pour l’édition originale). Quoi qu’il en soit 13 ans plus tard les compositions de cette bande de je-m’en-foutistes surdoués n’ont pas pris une ride et restent une pure démonstration de ballades surf pop à moitié lo-fi.
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Des trésors il en contient ce Wowee zowee, à la pelle même. "Rattled by the rush" en premier lieu, avec son ambiance étrangement cool, sa nonchalance présente sur tout le reste du disque, comme si tout était facile, trop facile. Sans aucune concession à l’effort, Malkmus et sa bande explosent les limites de la pop et se laissent aller à un peu de punky noisy sur "Flux=Rad". Piochant des idées aussi bien aux Pixies qu’à The Fall, Wowee zowee fait allègrement figure de vide grenier musical réussi et inspiré. Un peu plus loin vous tombez sur "Grave architecture" et ses solos d’anthologie qu’ont du écouter en boucle Rivers Cuomo et ses potes pour accoucher de leur Blue album. Tantôt charmants (les arpèges de "Grounded"), tantôt farfelues ("Best friend’s arm"), les compositions bien qu’inégales (surtout sur la réédition) débordent de génie et de cette facilité terrifiante. A vous de fouiner et de trouver celles qui vous touchent plus particulièrement ("AT & T" peut-être ?). Whatever… si l’on devait utiliser la métaphore de l’île déserte, ce disque devrait pouvoir vous y occuper pendant quelques semaines au bas mot.
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En bref : L’un des chefs d’œuvre du rock indé, compilation d’hymnes d’une génération, selon moi le sommet fun d’un groupe indispensable.
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A lire aussi : Sun Dial - Other way out (1990)
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"Grace architecture" et "Rattled by the rush" :


1 Comment:

KMS said...

Je l'ai déjà en vinyle... en cd... le pire c'est que je vais être capable d'acheter la réédition aussi...

(Rattled by the truth? T'es sûr? :-) )