04 septembre 2008

Fischerspooner - Odyssey (2005)

Plus vraiment d'actualité et pourtant largement cité ici ou là, le duo décalé newyorkais Fischerspooner peut se targuer d'avoir inventé quelque chose il y a quelques années, si l'on veut. L'electroklash plus précisément, sorte de concept un peu arty ou éléments visuels et compositions font un. La pochette chromatique de cette odyssée peut en ce sens se lire comme un clin d'oeil graphique à l'electro futuriste, mais surtout comme un produit pop prêt à consommer, qui ne tergiverse pas sans fin. Du pur divertissement donc que ce 3ème album renvoyant aux oubliettes le fameux #1 et son show glam pop kitch. Warren Fischer et Casey Spooner donc, aux commandes d'arrangements efficaces -c'est le moins que l'on puisse dire- mais qui flirtent à tout moment sur le fil du rasoir du ridicule, je pense au quasi dance 90's "A kick in the teeth", avec lequel il faut être de bonne humeur pour coopérer. Pour les 80% restant, c'est à la fois taillé pour le dance floor et suffisamment bien fait pour pouvoir conserver son "étiquette" indépendante.

Une intensité dansante dûe entres autres à la présence dans l'ombre de Nicolas Vernhes et Mirwais (ex Taxi Girl), ainsi que Linda Perry au chant, et David Byrne (Talking Heads) en guest compositeur sur "Get confused". D'entrée, "Just let go" donne le ton et son rythme syncopé propose et impose le style Fischerspooner, à base de boites à rythmes, de synthés et de voix vocodées. "Cloud" confirme, et s'ensuit "Never win" LE tube de l'album, version moderne et nostalgique du "Another brick in the wall" des Pink Floyd, groupe arty s'il en est. C'est un peu le reproche que l'on peut faire à cet album, tout miser sur les quatres premiers titres, aux dépends d'une face B en retrait s'il l'on excepte "We need a war", simpliste -mais efficace- au possible et le plus expérimental "Untitled track". Pour "Wednesday", "Ritz 107" ou "Happy", il faudra repasser. Mais bon, quoi qu'il en soit un style est né, entre électro pop new wave et dance plus formatée, légèrement en dessous de ce qu'en a fait James Murphy et son soundsystem LCD.

En bref : Une première face exceptionnelle de divertissement électro pop, dommage que la deuxième soit en dessous.

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Le Myspace

A lire aussi : Calvin Harris - I created disco (2007)

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En vidéo, "Never win" et "Just let go":


1 Comment:

Rouliane said...

Tiens, je pensais plus entendre parler de ce groupe..