02 février 2009

The Apples In Stereo - New Magnetic Wonder (2007)

Le voilà le vrai remède à la crise ! Paru il y a deux ans déjà chez Simian Records (le label d’Elijah Wood, Frodon pour les intimes), ce disque est l’incarnation même d’un genre trop sous-estimé, j’ai nommé la power pop. Reprenant le flambeau à demi-consumé laissé par Big Star et autres Nada Surf, Robert Schneider -puisque c’est de lui qu’il s’agit quand on évoque la bande de Denver- n’est pas n’importe qui non plus. Grand geek devant l’éternel, c’est lui qui est à l’origine de ce collectif dont je ne cesse de vous vanter les mérites, Elephant 6, qui célébra dans les 90’s un certain retour à l’indie pop psyché. Fan inconditionnel des Beach Boys, il nomme son espace de travail le Pet Sounds Studio et pour peu que l’on farfouille un peu la magnifique pochette en gatefold, dédie ce disque -le sixième du groupe- à Syd Barrett.

C’est donc cinq ans après Velocity of sound que sort ce disque jubilatoire au possible. 24 titres (25 sur le vinyl, avec l’ajout de l’excellent "Atom bomb") dont 12 interludes (nous y reviendrons), le tout mené à deux mille à l’heure et mixé par Bryce Goggin (Pavement). Ouvertement influencé par l’ Electric Light Orchestra (la ballade "Play tough") et le Smile de vous savez qui, New magnetic wonder est rempli d’effets, de mélodies incroyables et d’arrangements foisonnants, dans la plus pure tradition pop. Guitares ultra catchy, chœurs vocodés, chant cristallin, tout converge vers ce format coloré au possible, à la rencontre des Flaming Lips et de Weezer période Blue album. Je rêve, tous mes chouchous vont-ils se retrouver dans cette chronique, et donc dans ce disque?

En tous cas c’est bien parti pour, puisque bien qu’anecdotique, l’on retrouve Jeff Mangum (Neutral Milk Hotel) aux handclaps. Une histoire de famille je vous dis. Quant à Hilarie Sydney, la batteuse partie depuis, elle pousse la chansonnette sur deux titres intemporels, "Sunndal song" et "Sunday sounds" et contrebalance avec la voix de Robert, qui pourrait rebuter certains diabétiques aux pop songs. Incroyablement dense, l’album renferme en son sein, et quelque soit la face invoquée, son lot de pépites parfaites. Je ne vous ferais pas l’affront de vous présenter "Energy", le big tube à l’hélium ou tout est dans le titre et les paroles ("And the world, is made of energy", "It’s gonna be, allright") ou "Can you feel it ? ", deuxième hit, aux paroles et refrain simplissimes là encore, pour un résultat maximal.
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Après il y a les titres plus sobres, comme "Skyway", "Same old drag" ou "Joanie don’t U worry", menés par une basse so 90’s. Chez un autre artiste c’auraient été des singles. Ici non, certainement à cause de "Sun is out" et "7 stars" tous deux magistrales ou encore "Open eyes" où Robert nous la joue Oasis, et s’en sort plutôt pas mal. Et le final de "My pretend", brrr, j’en ai des frissons dans le dos. Ah oui, je devais vous parler des interludes, morceaux de mellotron dispensables, encore que, mais également deux morceaux composés selon une échelle non Pythagorienne, d’après ce que j’en ai compris ce serait une histoire de fréquence d’intervalle différente entre les notes, allez comprendre, ça sent l’expérimentation fumeuse à la Wayne Coyne tout ça.

En bref : Largement sous-estimé, ce double Lp coloré recèle autant de trésors power pop que toutes ses influences réunies. Si la vie pouvait-être aussi simple…
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Le site officiel et le Myspace

Une tentative d’explication (en anglais) du système non Pythagorien et les sessions d’enregistrement de New magnetic wonder en vidéo : 1, 2, 3, 4 et 5.

A lire aussi : Neutral Milk Hotel - In the aeroplane over the sea (1998)

"Open eyes" et "Energy ":


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