20 mars 2007

Klaxons - Concert à Bordeaux 15/03/07

Il est 20h30 au théâtre Barbey et il est enfin temps de vérifier si les Klaxons ont réellement du talent sur scène où s’il s’agit d’un buzz de plus. Enfin pas tout de suite non plus, avant nous avons droit à Twisted Charm, un trio de jeunes londoniens jouant un rock assez particulier, plutôt déroutant même pour l’assistance qui ne sait si elle doit aimer ou détester. Les avis sont partagés. Un groupe à suivre donc.

Il est 22h désormais, et les sirènes se mettent à hurler. Atlantis to interzone démarre en trombe et les Klaxons (au nombre de 4 pour l’occasion) s’en donnent à cœur joie. La salle est pleine et c’est une véritable marrée de mains levées qui suivent le rythme frénétique des basses londoniennes. Ca danse dans les tribunes, ça danse dans les escaliers, ça danse dans la fosse, nul ne peut réfréner ce besoin de faire sortir cette énergie. Les tubes s’enchaînent comme dans un best of alors qu’il ne s’agit que d’un premier album, pas un seul titre n’est en dessous de l’autre, aucun ne fait retomber la pression. Barbey, complet ce soir, ne sait plus ce qui lui arrive, à mi chemin entre la salle de concert et la discothèque, un phénomène est en train de naître. Alimentés à la bière, communiquant poliment avec le public (ouais Bordeaux vous êtes le meilleur public de France !), débraillés et survoltés, les Klaxons savent ce qu’ils font et ils le font bien.

Et là il va se passer quelque chose de plutôt rare me semble-t-il. Deux trois hurluberlus se mettent à slammer, trois quatre demoiselles montent sur scène et dansent aux côtés des musiciens, cinquante personnes envahissent la scène et l’utilisent comme un dance floor pendant que les Klaxons continuent à jouer au milieu de la foule, plutôt satisfaits par l’effet produit. Lorsque la musique se termine, chacun reprend ses esprits, un peu comme après l’orgie du Parfum de Suskind. Après documentation il paraît que c’est monnaie courante lors d’un show des Klaxons, d’accord.

55 minutes de concert c’est peu, c’est vrai. Mais si on y réfléchit, l’album Myth of the near future dure à peine plus de 35 minutes. Même en rallongeant les chansons et en ajoutant quelques EP il est difficile de dépasser l’heure de spectacle aujourd’hui pour les Klaxons, et même si ça surprend, c’est normal. Avant de conclure je souhaite attirer l’attention sur la nature du public pour répondre à la question que tout le monde se pose : Est-ce que c’était jeune ? Pour faire vite, oui, ça l’était, mais une jeunesse assez attachante, fringuée comme un rock qu’elle n’a pas connue, déguisée en fluo, maquillée en new rave et finalement plutôt festive et totalement rock ‘n roll. Les anciens étaient là également pour vérifier le phénomène, et je pense qu’ils n'ont pa été pas déçus. Moi non plus.

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