05 mars 2007

Goldie - Timeless

A la conquête de l'ouest...

Pour tous ceux qui se sont déja penchés sur l'histoire de la jungle et de la drum'n'bass, le nom vous est probablement familier. Pour les autres, il convient de présenter le Monsieur.

Goldie, de son vrai nom Clufford Joseph Price, est un artiste à multiples facettes. Il est d'abord graffeur (80s'), puis participe à des projets musicaux avant de monter son propre label, Metalheadz, un pionnier dans le domaine de la drum'n'bass.

A ses heures perdues, l'homme aux dreads blondes couleur or (coupées depuis!) sévit comme acteur, apparaissant ainsi aux cotés de Pierce Brosman dans The world is not enough et dans Snatch.

L'artiste est reconnu par ses pairs pour ses talent musicaux et picturaux. On retrouve parmi les fans les non pas moins célèbres David Bowie, aux gouts ecclectiques (Bowie appréciait aussi Kraftwerk, c'est dire!!) et Noel Gallagher.

Mais l'album, Timeless. Sans temps ou plutôt éternel. Enfin, tout au moins Timeless.
Le disque s'ouvre sur un magnifique track de 21 minutes: Inner City Life aux manifestations sonores contrastées. Sur un rythme lancinant, Goldie calque quelques voix féminines, des sons excentriques comme le crecellement d'un serpent à sonnette...Mais c'est le rythme, cassé, cassant, alternant les ambiances détendues et stratosphérique où l'impression de vide spatial vous emporte le temps d'un instant, le temps d'une chanson.

Saint Angel est un morceau typique de drum'n'bass speed, avec un claqué des caisses claires soutenues et entrainant. L'album s'étoffe avec le très jazzy State of Mind, chanté et succulent. Dans les morceaux qui suivent et jusqu'à l'extase provoquée par Sensual, Goldie semble caresser un style classique de drum'n'bass mais il faut bien se rendre compte de la relative nouveauté du genre pour l'époque.

En effet, le temps s'arrête agréablement avec Sensual, sorte de venin sonore hypnotique qui vous clouera au siège alors que vos jambes vibrent pour vous.

Sorti en 1995, cet album sera suivi par Ring of Saturn puis Saturnzreturn et enfin Sine Tempus l'année dernière, après une période de creux de 7 ans.

Aux grands desespoirs de nos lecteurs curieux et assidus, aucun lien sur radioblog mais en s'aventurant plus avant sur les torrents, vous avez quelques chances de le rencontrer.

Le Myspace

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1 Comment:

Ju said...

Ah ouais quand même! J'ai appréhandé ce disque en me disant, tiens, écoutons un truc à la Vade pour voir, et puis finalement je l'ai mis en fond sonore lors d'une soirée arrosée et enfumée et je peux dire que c'était sacrément tripant.
Belle trouvaille l'ami Vade, et je retire mes préjugés.
Bise.