15 octobre 2009

Director - I’ll Wait For Sound (2009)

On les avait quittés sans grande conviction sur un We thrive on big cities en 2006, et depuis plus rien. Mais Michael Maloney et sa bande n’avaient pas disparu pour autant. Ils s’étaient simplement installés au-dessus d’un Irish pub (oui, Director est irlandais, de Mahalide plus précisément) pour composer tranquilles ce qu’ils espéraient être un changement d’orientation, moins variété, plus indé. Sans faire de bruit, malgré leur popularité croissante là-bas, le quatuor met quatre mois à enregistrer ce disque, pour finalement l’enregistrer à Los Angeles avec l’aide de Brad Wood. Le résultat sans être révolutionnaire s’avère plutôt sympathique au fil des écoutes.

"Play pretend" ouvre le bal et annonce la couleur. Rythmé, massif, chargé, le son de Director s’il est toujours taillé pour les stades est moins évident, moins prévisible. Une bonne impression qui retombe vite à l’écoute de l’inutile "Don’t think I’ll know". Comparés à leurs débuts à de jeunes groupes comme Razorlight ou The Fratellis, les Irlandais chassent désormais sur les terres de Depeche Mode, Interpol et autres Smiths. Des mélodies bien anglo-saxonnes ("Sing it without a tune", de la pure brit pop pour Stade de France) et surtout une émotion déversée non-stop, à la Wire.

Bon, jusqu’à présent rien qui ne justifie vraiment que l’on parle de lui. Mais tout vient à point à qui sait attendre et enfin au milieu du disque débarque "I’ll wait for sound". Un morceau dantesque, guidé par la basse, aux changements de rythme incessants et à la production nickel chrome. Les guitares sont rapides, Michael prend son temps (6’32"), c’est parfait. Et la récompense d’avoir poussé le bouchon jusque-là ne se fait pas longtemps attendre puisque le deuxième meilleur titre de l’album se cache derrière. Attention avant de traverser, un tube peut en cacher un autre.


"Moment to moment". Un titre tout simple pourtant, qui part presque comme du Franz Ferdinand, et qui devient bien vite saccadé, rageur, entêtant. Rien de fou non plus mais un refrain qui colle à la peau comme une combinaison Arena. Un rouleau compresseur que rien n’arrête. Enfin si, puisque la ballade "You see" fait retomber le soufflet. Tous comme les deux titres suivants qui n’apportent rien de neuf, malgré il faut l’avouer, une maturité nouvelle pour le quatuor.

On finira sur le troisième et dernier bon moment du disque. Un "Can’t go home" presque d’anthologie. Début en mode slowmotion, on fait le plein d’émotion, c’est mélodramatique à souhait. Puis le piano drive le tout vers un final en fanfare du plus bel effet. Heureusement qu’il était là celui-là.

En bref : Manque d’originalité, son un brin monochrome, trop de titres faibles, certes… mais un certain état d’esprit, une sensation d’avancer, et trois titres enthousiasmants qui empêchent le navire de couler, et font espérer quelque chose pour le suivant.




Le Myspace

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"I’ll wait for the sound" :

Home Video #5 I'll Wait For Sound from Director Music on Vimeo.

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