16 janvier 2009

Meringue, Alcohol & Us - s/t (2009)

Alors que Fabien nous parlait il y a quelques jours de la quiétude provoquée par l’écoute de Dark Captain Light Captain, je pense avoir ressenti la même impression quasi hypnotique en m’aventurant dans cet album. Enfin, aventure est un grand mot pour un disque folk qui bien que non exempt de qualités -sinon je n’en parlerais pas- se contente de brosser l’auditeur dans le sens du poil, y a-t-il du mal à ça ? Surtout quand le dit-disque fait le choix d’un folk optimiste et positif, au lieu de s’appesantir en trémolos comme le font excessivement certains. Car mis à part "Get born and then" (excellente par ailleurs), les neuf autres titres de ce premier jet français de surcroit assument plutôt bien leur légèreté et leur entrain.

Remarqué l’année dernière avec un premier maxi intitulé Black and white rainbows, le trio poitevin composé d’Amandine, Bruce et Judicaël revient donc en force en cette année 2009. Ils se mettent toujours à trois pour chanter, l’un après l’autre j’entends, quoique quelques fois en chœur ("Spring Prince") et continuent de faire appel à la horde des nouveaux anciens instruments à la mode que sont mandoline, ukulélé, xylophone ou violoncelle. Le résultat n’en est que plus soyeux et délicat, vous en conviendrez.

Amateurs de Eels (la profondeur en moins, désolé) ou Billie Holliday, on ne s’étonne donc pas de les entendre chanter en anglais, à la manière d’une nouvelle vague folk / pop malgré tout bleu blanc rouge qui compte déjà dans ses rangs les sympathiques Cocoon ou encore Orouni. "Find my man" est le titre qui m’a le plus touché, avec son rythme ukulélé (même moi je pourrais le faire), la voix perchée d’Amandine et les traditionnels lala lala. Le ukulélé qui occupe d’ailleurs une place non négligeable dans le disque, quand ce ne sont pas les arpèges doux comme du coton de "Basil" ou la guitare espagnole de "The hungry man" qui s’expriment. Agréable comme du soleil en hiver.

En bref : Un premier album pop / folk bien comme il faut, agréable de bout en bout. Il n’y a plus qu’à prendre exemple sur CocoRosie pour l’expérimentation et le tour est joué.


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Le Myspace

A lire aussi : Orouni - Jump out the window (2008)

Le disque en écoute :

1 Comment:

Unknown said...

Je suis bien d'accord avec toi Ju ;-). Même si je suis un peu plus enthousiaste, on est d'accord sur le principal : c'est un très bon disque, léger et agréable. Il ne réinvente rien, mais est super agréable : c'est déjà très bien !