14 janvier 2009

Dark captain light captain - Miracle kicker (2008)

La première fois que j'ai écouté ce disque, j'étais alors dans le train. Aucune envie de dormir, quelques heures à tuer raidement vautré, l'imbécilité humaine suintant autour de moi... bref, des conditions idéales. Et bien aussi surprenant que cela puisse paraître, ce sextet pop britannique au nom à rallonge réussit fortement à adoucir mon voyage. Ainsi, pendant une paire d'heures, le temps d'une double écoute, je fus confortablement lové par les belles mélodies de guitares acoustiques et les arrangements électroniques délicats de ces six ptits gars. Un puissant sentiment de bien-être et de quiétude me submergeant par moments. Voilà, en quelques mots, mon impression de ce Miracle kicker, premier album des Londoniens de Dark captain light captain.


Ce groupe, d'une certaine manière, pourrait incarner la belle rencontre des musiques pop, folk et électronique. Du folk, on retrouve l'omniprésence de guitares acoustiques et de leurs délicats arpèges donnant à certains titres (“Circles” notamment) un côté légèrement éthéré mais plutôt appréciable. De la pop, on pourra retenir un certain sens de la composition et un goût évident pour les mélodies amples. Cinq des six membres du groupe usant de leur organe, chaque titre donne lieu à de nobles et éclatantes harmonies vocales. De minutieux arrangements électroniques, réalisés par Neil Kleiner maître ès bidouillage de la formation, enrobent les dix titres du disque pour leur donner davantage de profondeur et de lustre.


Il n'y a pas à tergiverser, Dark captain light captain fait de la pop, précise et bien léchée, assez mélancolique. Ce n'est certes pas révolutionnaire mais cela dévoile par moments quelques délicieuses pièces du genre, comme la très triste “Remote view” et son hautbois dépressif ou la vénéneuse “Spontaneous combustion” et ses boucles obsessionnelles. Accessoirement, ce disque exercera également une action apaisante sur vos nerfs d'une rare efficacité en cas de situation désagréable ou vous permettra de vous remettre de vos soirées agitées dans le calme et la zénitude. Utile à plus d'un titre, ce premier album des jeunes de DCLC n'en demeure pas moins anecdotique dans le flot des sorties pop de la fin d'année 2008 et de ce début d'an neuf.


En bref : Un premier album de pop-folk soigné, bien mis en valeur par ses arrangements électroniques fins et ses belles lignes de guitares acoustiques. Peu novateur, il n'en demeure pas moins plutôt réussi. A réserver cependant aux amateurs de cocooning pop mélancolique....




Remoteview.mp3

Spontaneouscombustion.mp3


Le myspace de Dark captain light captain


Le clip de “Robot command centre” des Dark captain light captain :


3 Comments:

M.Ceccaldi said...

puisque tu fais allusion à cocoon, j'avais trouvé quelques morceaux trop larmoyants ; trop c'est trop. c'est pas calc qui ferait ça.

Fabien said...

En fait je faisais plus allusion à l'idée de cocon qu'au duo de folkeux français... Quoiqu'il en soit, je te rejoins parfaitement sur le côté larmoyant de certaines de leurs compositions même si je dois avouer que les deux kids éveillent chez moi une certaine sympathie...

Ju said...

Et une pochette à la Shearwater, une !
Faudra que je me penche sur ce cas, même si le titre en extrait ne m'a pas emballé plus que ça.
A+
Ju