
Entouré pour l’occasion de neuf musiciens dont trois chanteurs, Magnolia… bien que vampirisé par le génie de Molina est une œuvre collective où l’on peut entendre les douces voix de Scout Niblett et Lawrence Peters égrainer en mid tempo les textes du songwritter désormais débarrassé de son obscurité et de son pessimisme. Sa voix à lui, expressive et passionnée (les sept minutes poignantes et inspirées de "Hold on Magnolia") est d’une limpidité exemplaire. Un effet rendu possible par un enregistrement quasi live et un mixage serein de Mr Steve Albini himself. Dès les premiers slides énormes de pedal steel sur "Farewell transmission" (morceau le plus puissant jamais écrit par Molina), la machine americana est lancée, toujours fière et porteuse d’un romantisme exacerbé par des riffs de Les Paul. Magnolia Electric Co ou l’histoire d’un changement de direction qui prend aux tripes et qui tient en haleine à chaque seconde. Passionnant.
En bref : le génie Molina sort son disque le plus osé à ce jour, auréolé d’une lumière à caractère unique, l’un des cinq disques folk des dix dernières années assurément.

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"Farewell transmission", forcément :
1 Comment:
Coïncidence, j'ai passé la même commande, après de nombreuses écoute sur deezer. J'en pense la même chose que vous. Je trouve ça simplement magnifique, surtout Magnolia Electric co. - en dépit de cette pochette hideuse -, et surtout John Henry split my heart. Si je pouvais composer une chanson aussi épique! Je ne sais pas si c'est le disque folk de la décennie, en tout cas je n'espère pas trouver mieux, je n'en ai pas du tout besoin, je suis comblé avec ce disque.
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