
Mais voilà, tout n’est pas si simple et SF 59 qui a sorti quasiment un album par an depuis sa création a peu à peu adouci ses bien lourdes guitares pour les rendre plus pop, plus college rock même diront certains. On nage maintenant dans une musique à la Weezer, Nada Surf ou Manic Street Preachers dans lequel les refrains s’assument et s’enfilent comme des perles autour de chansons ultra courtes et plutôt bien enlevées. C’est agréable aussi parfois d’écouter quelque chose qui ne se prend pas la tête, qui est accessible dès la première écoute et qui, si vous avez le malheur de le réécouter ne vous lâchera plus de la journée. Sous leur apparente simplicité et leur fausse modestie, les arrangements ont gagné en efficacité par rapport aux précédents disques qu’il n’est pas forcément nécessaire d’avoir écoutés pour apprécier celui ci. My island me semble être une porte d’entrée dorée pour rentrer dans la riche discographie d’un groupe plutôt discret médiatiquement, du moins de ce côté ci de l’Atlantique. S’il fallait emporter un disque sur une île, My island pourrait être celui là.
Album extrêmement homogène, My island n’affiche pour ma part que deux coups de mou au compteur, en 5 et en 9, mais pour le reste… c’est que du bon. L’enchaînement de The Frontman jusqu’à Division est tout bonnement exceptionnel. Le titre éponyme My island a certainement tourné très longtemps en boucle dans la chambre des Strokes. Ne me dîtes pas que le refrain de Pearl of great price ne vous fait pas vous lever de votre siège. C’est simple, c’est beau, c’est bon, courrez y les yeux fermés.
Sur la vidéo ne vous fiez pas au groupe qui joue, ce sont des acteurs, Jason Martin et sa bande sont autrement plus âgés et rock and roll.
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