25 avril 2007

The Pale Fountains - Longshot for you love (1998)

Qu’évoquent les années 80 pour vous? Des synthés froids, des voix graves et plaintives, The Cure, New Order, Joy Division, la cold wave en somme. Une époque pas très marrante qui a pourtant connu la naissance de notre génération. C’est à ce moment là que 4 gars de Liverpool (ça vous rappelle quelque chose ?) emmenés par les frères Head ne trouvent rien de mieux que livrer une pop chatoyante, ensoleillée et, il faut dire, complètement anachronique. Les guitares sont légères, enveloppantes, exubérantes parfois, et sacrément volontaires. Autant dire que ça fait tache dans un paysage sonore plus occupé à écouter Sister of Mercy qu’une pop bossa nova jazzy. Incompris par leurs contemporains, les Pale Fountains craquent et sombrent dans la poudre blanche, presque classique.

Plus de 20 ans plus tard qu’en a t-on retenu ? 2 albums incontournables et cette compilation de faces B, singles et autres enregistrements publics généreusement éditée par Marina, label indépendant allemand. La reconnaissance arrive à point à qui sait attendre. Pour Michael Head et sa bande ce sera trop tard. Mélodies, orchestrations, cuivres, un véritable style personnel est présent, pas révolutionnaire, juste utopique et romantique. Très proche de Love et de ses élans de générosité tout en trompette, les titres choisis sont absolument parfaits. REM et Belle and Sebastian s’en seraient presque inspiré pour écrire leurs tubes raffinés.

Vous pouvez alors vous permettre d’écouter la discographie complète de ce groupe qui se résume à Pacific Street en 1984 (sublissime) et From the kitchen table en 1985 (plus travaillé). Bonus ici, des covers de John Barry (We have all the time), Burt Bacharah (Walk) et même Deniece Williams (Free). Essentiel pour le fan comme pour le néophyte curieux, ce pot pas si pourri que ça est un véritable secret caché de discothèque pop, une manière en quelque sorte de conjurer le sort des années 80.

Un titre à écouter, c’est bien sûr Thank you, le méga tube des Foutains, seul titre à avoir trouvé sa place dans le top 50 anglais, tout simplement parfait, presque un slow à la Pretenders embrassant la comédie musicale. Les mélodies si pop de The Norfolk hoads, Just a girl et Hey there Fred aussi. Enfin, le rythme entraînant de Palm of my hand, presque Elton John sur les bords, dans le bon sens du terme bien entendu. Que des tubes en fait.

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A lire aussi : The Damned - Strawberries (1982)

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Le clip de "Thank you", ultra kitch!! :


2 Comments:

Fabien said...

Une petite chronique pointue et littéraire comme à l'accoutumée. Forcément j'apprécie. Et le groupe m'intrigue bien, quand j'aurais à nouveau un PC j'écouterai ça... en entendant je laisse travailler mon imagination avec tes mots... bises

Anonyme said...

J'adorais ce groupe, ça tournait en boucle sur ma platine...

Entre les Cure et Joy Division....

Faudrait que je réecoute !

Jolis souvenirs