21 février 2007

Mud Flow - A Life On Standby (2005)

Parlons d’un groupe dont on n’entend pas parler, un groupe qui ne fait pas la une des magazines, un groupe dont vous ne connaissez peut-être même pas le nom et pourtant un groupe qui a bercé mes soirées l’année dernière à maintes reprises. C’est déjà le troisième opus de ce trio bruxellois après Re Act et Amateur et pour paraphraser le chroniqueur de la Fnac, "c’est un scandale que ce groupe ne soit pas connu". Composé de Vincent Liben chanteur guitariste à l’origine du projet (1994), de Blazz à la basse et Charly Delcroix à la batterie, Mud Flow fait partie de ces groupes belges sur lesquels je souhaite porter un coup de projecteur, qui produisent un rock intense et prenant, qui vous emportent et ne vous lâchent plus, à condition d’ouvrir votre cœur. L’an passé, privé de ma chère et tendre, je me suis laissé allé à écouter et ré-écouter la douce mélancolie et les arrangements légers de cet album où plane sans cesse un spleen positif du genre "ça ira mieux demain", aussi bien durant les retrouvailles que durant les séparations. Parce que oui, une fois encore dans nos chroniques, A life on standby ne fait pas partie de ces albums qui nous fera sortir les cotillons mais plutôt de ceux qui nous font tout remettre en question. Ce n’est donc pas un album belge qui donne la frite (désolé). Ce qui surprend c’est à la fois l’homogénéité et la variété de cet album, tantôt noisy tantôt mélodique, tantôt acoustique tantôt électrique, c’est un frisson quasi permanent qui s’en dégage. Plus abouti que les précédents, plus envoûtant et émouvant aussi, la fin du cd est un véritable concentré d’émotions. Apre et profond, ce superbe album sorti en 2004, injustement méconnu de tous les fans de Radiohead, Eels, Sonic Youth et autres Pink Floyd propose une pop bien ficelée sans aucune prise de tête et c’est assez rare de nos jours pour être souligné. J’attends avec impatience le prochain opus Ryonsuke prévu pour le 2 mars et dans la même lignée je vous propose de découvrir d’autres excellentes formations belges : Venus, dEUS, Gils in Hawaï, Ghinzu

Je dirais que les morceaux de la 1 à 6 sont exceptionnels et que de la 7 à la 11 c’est magique. En fait tout est bon. De "Sense of me" l’intro à "Chemicals", du tube joyeux "Today" à la torturée "Tribal dance". Interlude avec "How i got depressed and started a war" (sic) puis le très pinkfloydien "Unfinished relief". Ne pas manquer le titre "Debbie and charly", surtout à partir de 4’00". Et puis la fin du disque n’est que du bonheur: "Five against six", belle à pleurer, "Song 1" chanson dépressive par excellence mais teintée de lueurs d’espoir et enfin "New Eve" au final en furie. Attention, ce n’est pas parce que c’est belge qu’il ne faut l’écouter qu’une fois, alors on reprend son souffle et on y retourne.







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