22 janvier 2007

Van Morrison - Astral Weeks


A l'heure où j'écris ces quelques mots, notre ami Fabien sillonne assurément les rues de Belfast si chères à l'Irlandais Van Morrison ou encore Van the Man.
Van apprend la musique très tôt, il joue dans des petits groupes de blues de rue dès l'âge de 11 ans. Il apprend le piano, l'harmonica puis la guitare.
A 15 ans il décide d'abandonner l'école et c'est alors qu'il commence sa carrière de musicien. Il chante tout d'abord dans des showbands mineurs avant d'intégrer The Theme en 1962.
C'est avec ce nouveau showband qu'il réussit à se faire connaitre sur la scène britannique avec des compositions telles que Gloria (chanson reprise ensuite par Patti Smith).
En 1966, Van arrête The Theme et part aux Etats-Unis. Il gagne le coeur des ricains avec une petite formation blues. 2 ans plus tard seulement âgé de 23 ans, il décide de trouver un style propre à lui et aboutit sur l'album mythique Astral Weeks.

Pour ce faire, il réunit des jazzmans et leur présente les riffs de guitares qu'il avait travaillés ces dernières années avec son magnétophone. En 15 jours l'enregistrement est bouclé, il en résulte des chansons très originales, profondément imprégnées de la voix déjà expérimentée de Van. Une rythmique à la guitare assez simple est accompagnée de multiples improvisations de flûte légères uniques. Un violon va et vient lentement tandis que les guitares blues tonifient l'ambiance comme des cigales sous un soleil du sud californien.

La première chanson de l'album In the Beginning nous rend bien la quiétude qui accompagne Astral Weeks. L'idée d'être allongé au pied d'un arbre, un épi de blé entre les dents, un chapeau de paille nous couvrant le visage d'ombre me rempli la tête à chaque écoute. Harmonie pleine avec la nature. Il nous transmet ensuite la passion pour son Irlande natale à travers Cyprus Avenue.Il chante avec coeur et on retrouve en lui une des influences de Jeff Buckley. On continue avec Madame George, 9 minutes de bonheur. Puis on finit tranquillement le cd avec Slim Slow slider.

Les instruments très improvisés et le chant spontané de Van font d'Astral Weeks un album qu'on a le goût de réécouter. Un voyage initiatique à la recherche de son identité musicale. Il a beaucoup marqué et continue d'influencer des générations de musiciens.


1 Comment:

Ju said...

Bon je me suis enfin immergé dans cet album (avec un peu de retard). J'avais fait la connaissance de cet artiste avec son autre album phare, "Moondance" et je te confirme que c'est du bon. Je pense beaucoup à Dylan quand je l'écoute et il n'a rien à lui envier. Pour info Van tourne toujours puisqu'il était le moi dernier à Bordeaux où je l'ai raté.