23 janvier 2007

Charlotte Gainsbourg - 5:55


Charlotte a décidé de se relancer dans la chanson. Pour mémoire elle avait déjà sorti un album avec papa Serge Gainsbourg intitulé Charlotte for ever en 1985. C'est donc 11 ans plus tard, après avoir révélé de réels talents d'actrice qu'elle reprend son micro. Et pour l'aventure elle a choisi de faire dans la dentelle. Elle a réunit la crème de la scène électronique actuelle. Pour le principal c'est le groupe français de notoriété internationale Air qui pose ses samples soignés. Puis c'est le notable Nigel Godrich qui s'occupe du remixage et de l'affinage des petits sons, comme il a souvent aimé faire avec Radiohead et Beck.
La Gainsbougeoise semble par son approche vouloir faire ressortir une toute autre finesse dans sa musique que celle de son père. Et cela se confirme à l'écoute de la voix délicate et appliquée qu'elle pose sur chacune de ses chansons. Moi qui craignait un album sans trop de saveur je suis plutôt surpris. La musique est aussi très travaillée, les deux jeunes de Air y ont mis de leur personne. 5:55 est un album qui me rappelle le style d'Emilie Simon. Avec l'apport de dizaine de petits cliquetis et tintements divers sur les morceaux de piano, de violon ou de guitare on découvre une ambiance bien féérique. Mais je reprocherais à la voix de Charlotte d'être parfois trop monotone. Et peut-être un manque de maitrise des aigüs. Mais le tout reste très sympa à écouter.

La première chanson 5:55 est une petite introduction refrain en anglais, couplet en français. Elle s'ouvre sur AF607105 pour moi la meilleure de l'album. Charlotte se veut singulière, la douceur avec laquelle elle prononce
we wish you all a very happy pleasant flight
puis enchaine assonances en écho, procure une agrèable sensation de légèreté ... The operation ralonge de quelques instants l'envoutement. Je retiens aussi Beauty Mark, très Airienne. Little Monsters, rythmées par les triangles. Et enfin Everything I cannot see plus pop. Charlotte y prête une voix entrainante et éveillée avant de refermer doucement l'album avec une petite berceuse Morning Song.

Charlotte Gainsbourg fait un retour gracieux et subtil, qui vaut à mon avis la peine d'être écouté. Au moins pour la magie de la seconde chanson. Un très beau mélange électro pop. C'est papa qui serait fier!

Extraits




0 Comments: