07 juin 2012

Primavera Festival de Barcelone 2012 - Jour 3/3


Samedi 2 juin : 

Le troisième et dernier jour de festival pour nous va démarrer sur des chapeaux de roues avec la réapparition surprise cette année d’un artiste que l’on croyait avoir perdu à tout jamais, j’ai nommé Jeff Mangum alias Neutral Milk Hotel, auteur entre autres du meilleur album indé de tous les temps (rien que ça), In The Aeroplane Over The Sea. L’événement est suffisamment important pour réquisitionner deux jours de suite et sur pré réservations uniquement le magnifique Auditorium de Barcelone. Et pourtant la configuration sur scène est des plus simples : un micro, une chaise et un rack de quatre guitares. Et là la magie opère, Jeff invite les premiers rangs à se rapprocher et l’auditorium ne tarde pas à se transformer en un immense feu de camp autour d’un Mangum habité qui va tirer le meilleur de sa courte discographie sans le reste du groupe. Tous les sommets y passent ("In the aeroplane over the sea", "Naomi", "Ghost", "Little birds", "Oh comely"…) et ce concert restera un moment incroyable en compagnie de l’un des plus grands songwriters de ces dernières années.


C’est la joyeuse bande de Kings Of Convenience qui se charge de nous faire redescendre en douceur sur la San Miguel. Et je suis agréablement surpris de ce que ça peut donner en live, c’est très entraînant, presque dansant, c’est validé en tous cas. 

Puis c’est au tour de la deuxième reformation miracle de faire son entrée sur la scène Vice. Les cultissimes The Olivia Tremor Control (dont Jeff Mangum a été membre à une époque) n’ont rien perdu de leur mordant et favorisent un set entraînant et efficace, débarrassé des parties bruitistes de certains albums. C’est de la power pop perchée façon Revolver des Beatles et les quelques fans présents apprécient.


Je passerai sous silence le concert de Saint Etienne qui nous a vraiment fait une piètre impression. On aurait dit de la mauvaise dance 90’s et c’est très vite devenu insupportable. Au lieu de ça on prend un peu de Wild Beasts qui au fil des années commence à pas mal assurer et nous permet d’attendre confortablement jusqu’à Yo La Tengo, parce que oui, un Primavera sans Yo La Tengo ne serait pas un Primavera, eux qui sont là quasiment chaque année. Même si on ne s’y attarde pas, on reconnait bien là leur patte de piliers du rock indé. 


Et comme la bière commence à faire son effet, on finira le festival sur une note spectaculaire avec le show lumino sono bim bam boum de Justice qui à défaut d’être de sympathiques gay-lurons (des doigts en guise d’au revoir) assurent tout de même un gros moment de matraquage de basses que les espagnols semblent adorer. En tous cas on l’aura compris, They are our friends and we’ll never be alone again!

Le rendez-vous est donné dès ce soir pour la première édition du Primavera Porto, déclinaison portugaise du festival barcelonais avec une plus petite programmation mais tout de même de nombreux chouchous de Dodb : The Flaming Lips, Mercury Rev ou encore Spiritualized. 

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1 Comment:

Unknown said...

Yeah ! Vivement l'année prochaine, hein (o; ?
(plus petite programmation pour Porto, mais bien des programmateurs en France se couperaient les deux bras pour avoir ces groupes, hein ?)