05 juin 2012

Primavera Festival de Barcelone 2012 - Jour 1/3


Jeudi 31 mai : 

Pour la quatrième année consécutive, Dodb est allé goûter l’air espagnol du plus grand festival du monde de Barcelone. Si les organisateurs améliorent sans cesse le bon déroulement de cet événement sans faute de goût, la recette elle reste la même d’années en années : du soleil, de la bonne humeur hipster, des litres et des litres de bière déversés sur trois jours et surtout une programmation tendance rock indé quasiment 100% américaine bien souvent propice au revival de saison. 2012 n’y a pas fait exception. 

Toujours aussi imposante, la scène Ray-Ban nous accueille en plein jour avec le retour en fanfare d’un groupe quasi culte des années 90, j’ai nommé les américains d’Archers Of Loaf dont Merge a ressorti le classique Icky Mettle l’année dernière. Si le son n’est pas optimal sur une scène ouverte à cette heure de la journée, l’énergie déployée par le groupe n’a pas pris une ride et les tubes de leur discographie s’enchaînent sans relâche.


C’est ensuite l’heure de découvrir sur la scène Pitchfork la jeune Grimes (croisée un peu plus tôt à bord d’un taxi) dont on avait beaucoup aimé le récent Visions. Hélas de très nombreux problèmes techniques et un comportement pour le moins perché feront de son set un enchaînement haché bien peu convaincant, surtout en configuration seule sur scène sans le moindre artifice. 

On fait un rapide passage devant le mythique Lee Ranaldo (Sonic Youth) qui malgré ses cheveux blancs tient encore bien la route pour finalement atterrir devant Mazzy Star et sa chanteuse Hope Sandoval. L’ambiance planante bien Velvetienne de sa musique accompagne le coucher du soleil juste ce qu’il fallait. Les hostilités peuvent commencer.

A 23h ce sont les grands habitués du festival Wilco qui prennent possession de la grande scène San Miguel, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont assuré un show fidèle à leur réputation. Jeff Tweedy fait preuve d’une prestance incroyable et convainc les derniers sceptiques qui restent encore que son groupe est l’un des plus grands des ces dernières années, tant dans l’écriture que dans l’interprétation sans failles.


Après un passage très rapide pour faire plaisir à mon binôme devant Beirut dont on ne retiendra que les trompettes, installation de rigueur pour apprécier The XX à sa juste valeur. Je dis ça car l’année dernière leur concert d’après-midi n’avait pas vraiment rendu hommage à leur musique crépusculaire. Cette fois c’est beaucoup mieux et les jeunes anglais ont gagné en présence scénique. Les morceaux eux n’ont pas changé et sont toujours aussi entêtants. 

Retour à San Miguel pour apprécier pleinement le show de Franz Ferdinand. N’en déplaise aux détracteurs indés, le groupe écossais est vraiment une bête de scène et n’a pas son pareil pour magnifier des morceaux à priori anodins. Ceux du premier album notamment sont étirés puissance mille et laissent libre court à un déchaînement instrumental qui ne manque pas de soulever une foule littéralement en délire. Ils sont bons, qu’on se le dise.


Il se fait déjà tard au Parc Del Forum et ce sont les deux magiciens électroniques The Field et John Talabot qui termineront notre soirée à coup de basses hypnotiques du plus bel effet. Suite demain au prochain épisode.

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