23 février 2012

The Explorers Club - Grand Hotel (2012)

Alors que ce nouvel Explorers Club sort dans l’indifférence la plus totale en France, la presse étrangère est divisée. Mais il ne faut pas oublier qu’elle l’a toujours été. Tout le monde n’a pas vu d’un bon œil l’hommage aux Beach Boys qu’était Freedom Wind. Beaucoup l’on accusé de singerie, nous l’avions jugé capable de trôner aux cotés des plus belles pièces des boys des années 1967/69. Quatre ans plus tard le groupe de South Carolina aux trois songwritters revient avec un Grand Hotel plus varié mais encore plus jusqu’au-boutiste dans sa façon de flirter entre l’imitation kitch et l’hommage inspiré. Back to the 60’s !

Se payant les services de Mark Linnet (l’homme derrière Smile), Jason Brewer et ses acolytes entendent revisiter la "Popular American Music" des 60’s. La production est riche et gavée de good vibrations. C’est l’un des reproches fait à ce disque d’ailleurs, son côté trop jovial, presque non sérieux. Disons que ça pousse parfois un peu loin le concept de "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil". Le club des explorateurs est heureux et veut qu’on le soit aussi.

Il y a beaucoup de choses dans ce grand hôtel. L’instrumental "Grand Hotel", le super cheesy "Summer days, summer nights", les ballades romantiques "It’s no use" et "It’s you", le mariachi "Weight of the world", le southern rock de "Anticipatin’" mais aussi un "Open the door" que n’auraient pas renié Scott Walker ou Roy Orbinson. C’est souvent à la frontière du ridicule vu notre époque (sorti un 14 février qui plus-est) mais il y a tellement de bonne volonté et de talent que bien souvent ça prend. Symbole de tout le disque, le single "Run run run" qui concentre peut-être là tout le dilemme de ce groupe, un côté sucré limite, mais une efficacité mélodiques et des idées qui sont bonnes.

En bref : plus que jamais anachroniques, The Explorers Club violent le patrimoine musical américain des années 60. On est constamment perdues sur leurs intentions mais il y a tellement de moments pop jouissifs qu’on l’aime un peu, ce disque.




Le site officiel

A lire aussi : The Explorers Club - Freedom Wind (2008)

Le clip cinéphile de "Run run run" :


2 Comments:

Nickx said...

Marrant, toujours ce faux ring wear sur la pochette.

Des obsessionnels, et pas que pour la musique elle-même semble-t-il !

J'aime ça !

Marc Hervouet said...

album léger, swinguant et simple à écouter, quoi de mieux qu'une pop 60's pour flaner sur les plages cet été!! ou pour un road trip en combi volskwagen avec chapeau de paille réglementaire!

:)