13 juillet 2010

Wild Nothing - Gemini (2010)

La pop en chambre américaine n’en finit pas de nous livrer pépites sur pépites. Parmi elles, arrêtons-nous quelques instants (douze exactement) sur le premier album du jeune Jack Tatum. Du haut de ses 21 ans et de sa Virginie natale il nous livre en direct de son pieu son amour pour tout ce que l’indie pop a fait de meilleur dans les années 80. The Pain Of Being Pure At Heart lui a ouvert le pas l’année dernière, Radio Dpt aussi depuis quelques années déjà, mais ici on se trouve comme pour Lonely Galaxy avec un disque solo, pur objet de production maison, fait main à l’ordinateur. Qu’on se le dise c’est un véritable petit rêve éveillé de bout en bout.

"Live in dreams" d’ailleurs. Première pierre d’un mur nuancé qui doit autant à ses gimmicks qu’à ses lyrics : "Our lips won’t last forever and that’s exactly why / I’d rather live in dreams and I’d rather die". De la pure mélancolie adolescente qui parle assez vite à son auditeur. Et c’est presque Surfer Blood que l’on croit entendre quand débute "Summer holidays" probable premier single de cet album. Filant comme une étoile et porté par des "OuhOuhOuh" lointains, il est effectivement très bon, jusque dans son break final. Il s’agit bien du genre de morceau capable de jouer la BO d’une vie une fois le casque engoncé sur les oreilles.


Après il y a du Tear For Fears dans "Drifter", du Johnny Marr dans "Our composition book", mais aussi du Cocteau Twins un peu partout. D’autres morceaux il faut le dire sont plus anecdotiques mais continuent d’assoir la douce ambiance façon film en Super 8, ballade craquelée sur la plage et ciel en suspension. Enfin et surtout, il y a ce morceau immense : "Chinatown", cathédrale sonore dans la plus grande tradition pop. Intro, rythme, voix, sons, ça bouillonne littéralement à tous les étages. Dur de croire que le bonhomme est tout seul tant l’espace est riche et rempli. 3’19" à se passer en boucle le matin.

En bref : avec son air de ne pas y toucher, Wild Nothing balance un disque pop rédempteur, traversé quelques fois par la grâce et intéressant la plupart du temps.





Le Myspace

"Chinatown" et "Summer holidays" :




4 Comments:

Francky 01 said...

J'ai très récemment découvert Wild Nothing et son "Gemini" (grâce à l'excellent blog de Crocnique).
Et c'est marrant de constater que le shoegaze, la pop ou le rock indé des 80' est devenue une référence évidente et clairement affiché par pas mal de groupes dont les membres étaient alors tous minots à cette époque !
Surfer Blood, Wild Nothing, The Depreciation Guild (et leur mélancolique "Spirit Youth")...Et tous ces disques sont de très grandes réussites 2010 !!!!!

Comme quoi, nous les trentenaires, on est pas encore trop largués !
Les années 80 n'ont pas finit de faire parler d'elles.........

A + +

Anonyme said...

je l'ai écouté ce matin, juste après une écoute de "Maya" de M.I.A , ça m'a calmé :P

daniel said...

Wild nothing est définitivement un très bon groupe et peut-être même le meilleur groupe de 2010.

nico said...

Putain mais y'a que des trouvailles à faire sur ce site... Moi qui adore The Radio Dept et tout ce qui touche au shoegaze, me vlà servi! J'adore =D