29 novembre 2007

Patrick Watson - Close to paradise (2006)

C’est avec un peu de retard que je me décide à vous parler de Close to paradise puisque l’album, s’il revient à la mode aujourd’hui, est dans les bacs depuis septembre 2006. Deuxième opus du quator (et non de l’artiste solo) Patrick Watson après l’également très réussi Just another ordinary day, ce Close to paradise nous vient comme par hasard de la prolifiquissime scène de Montréal, on s’en serait douté.


Signé chez V2 et enregistré à New York, Patrick Watson (leader de son groupe) s’est cette fois ci payé la présence d’ Amon Tobin sur 3 titres ainsi que celle de Katie Moore et Elizabeth Powell aux chœurs. Le résultat de cette alléchante recette ? 13 titres de pop orchestrale, de folk aérien et d’electronica discrète tour à tour murmurés ou scandés par le sosie de voix de Jeff Buckley. Une fois cette inévitable comparaison effectuée, prenons le temps d’apprécier Patrick Watson en tant que tel.


"Les mélodies m’importent moins que les sonorités", c’est pas moi qui l’ai dit, c’est Patrick. De formation classique, puis jazz, Patrick évoque Eric Satie (Mr Tom) lors de douces ritournelles planantes et hautement cinématographiques (The weight of the world où l’on s’attend à tout moment à voir débarquer le Beetlejuice ou Mister Jack de Danny Elfman). Sans doute la part d’ombre de Patrick qui au passage égraine avec classe des paysages soyeux, des grands espaces de rêverie solitaire, des envolées pop de quiétude onirique, enfin ce genre de chose quoi.


Sur Slip into your skin, la douceur des arrangements fait place à une conférence à trois entre voix, cymbales et piano dans un flow langoureux à peine perturbé par des chants lointains de sirène. Dans The Storm ce sont guitare sèche et chœurs qui se répondent avec harmonie dans un pays lointain et enchanteur. C’est sur Daydreamer que la ressemblance avec son ombre de Menphis se fait la plus prononcée : voix perchée cristalline, songwritting pop évident, appels fantomatiques et grincements dans le fond du tableau, tout rappelle Jeff.


Reste le titre éponyme lancinant comme un Meddle et bien sûr Giver et The great escape, mes deux chouchous, tout en montées et descentes vertigineuses et subtiles. Entre Anthony and the Johnsons et The Sleepy Jackson, Patric Watson (ça fait beaucoup de "son") semble avoir trouvé sur Close to paradise un état de grâce et un style bien à lui : la pop céleste lancinante en mouvement permanent.


En Bref: Un concentré de douceurs folk et de pépites pop pour un deuxième album qui en a déjà conqui plus d'un, "1 aller simple pour Montréal s'il vous plait!"




Je vous laisse en compagnie des clips issus de Close to paradise, je n’ai pas pu choisir tant ils sont tous de qualité :



Patrick Watson - The Great Escape
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Patrick Watson - Drifters
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Patrick Watson - Luscious Life
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