Il ne reste plus grand chose du sextette originel. Seuls les David Boulter, Neil Fraser et bien entendu Stuart Staples figurent encore au casting de ce 12ème opus des Tindersticks - on ne compte pas les innombrables BO de Claire Denis, les expos, live ou EP's auxquels le groupe a apporté son obole.
Assez étonnamment, Distractions qui n'est pas un album de reprises se distingue par trois covers transfigurées ; l'album contenant sept longs morceaux habités de cool habité à la sauce Tindersticks.
Probablement le plus dépouillé de toute leur pléthorique discographie, l'album à la magnifique pochette bleue propose ainsi un tétanisant "You'll have to scream louder" où Staples fait sienne les obsessions prolétaires héritées de Dan Treacy. Ce titre reprend la virulence initiale du magnifique inadapté des TV Personalities.
Les quatres créations originelles ne sont pas en reste dans leur magnifique dénuement : on pense au francophile (autre caractéristique du groupe) "Tue-moi" (" Tuuuu-moi /mon fwèèèèèèr / mais sois pwoooche...."), le long "The bough bends", ses voix en contrepoint, sa sourde beauté", " I imagine you" susurré et à peine audible.
Le début des années 90 a été le nouvel âge d'or des groupes Britanniques. 30 ans pus tard, on peine à trouver des survivants, crédibles qui plus est ; on ne voit guère que The Divine Comedy ou les Manic Street Preachers comme exceptions contemporaines.
C'est sans doute là et à travers cette exceptionnelle longévité, la preuve de l'importance de Tindersticks sur l'échiquier musical.
En bref : minimalisme, électronique et reprises transfigurées sont les mamelles de la 12ème livraison de Tindersticks. Où le groupe réussit encore surprendre 30 ans après ses iconiques débuts.
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