18 avril 2011

Josh T. Pearson + Brook Pridemore - Concert à La Dynamo le 17/04/11


À peine eut-il franchit le seuil de la porte et descendu les quelques marches en spirales qui mènent à la scène que l'aura mystique de Josh T. Pearson enveloppait la salle. Car le Texan à la longue barbe, ex-leader du trio Lift To Experience, force le respect. Il dégage quelque-chose, une sorte de classe mêlée à une allure de cow-boy. Sa barbe en dit long mais sous cette pilosité excessive se cache un regard malicieux rendu légèrement hagard, certes, sûrement par quelques réjouissances alcoolisées en backstage. Sifflotant pendant son installation sur scène, il se révèle peu à peu très communicatif avec le public de La Dynamo. Et, force est de constater que notre Texan a de l’humour. "I like to win but I love Toulouse" énonce t-il fièrement avec l’accent texan étouffé dans sa barbe avant de nous raconter ses mésaventures de tournée ; apparemment la perte des gains des cinq derniers jours, oubliés à une station service.

Josh T. Pearson est véritablement hanté par ses compositions. Au fil des morceaux, sa voix ne cesse pas un instant de nous bercer de sa langueur et de sa profondeur gutturale. Souvent les yeux fermés, inflexible devant son micro, le corps entier incliné vers l’arrière, il égraine les accords de ses compositions. Son jeu nuancé, tout en finger-picking, se fait envoûtant tantôt léger, effleurant les cordes à moitié étouffées, tantôt insistant, grattant les cordes avec passion. Quelques fois il coupe même le son de l’ampli et s’éloigne du micro : juste sa voix, sa guitare, la simplicité absolue et la magie opère toujours. Son chant cathartique déclenche une salve d’émotions, plus pénétrantes encore que sur l’album (Last Of The Country Gentleman, chroniqué ici), sans pour autant se répandre dans un pathos mielleux. Avec seulement quatre accords et un capodastre qu’il décale de quelques cases sur le manche de sa guitare, T. Pearson parvient à façonner des ambiances mystiques mais jamais barbantes.

Josh T. Pearson, "Woman when I've raised hell" :



Myspace et site officiel


En première partie, Brook Pridemore inaugurait la soirée acoustique avec une antifolk énervée et entraînante. Déjà cinq albums signés sur le label Crafty Records et plusieurs collaborations à son actif, le new-yorkais fait preuve d’une énergie contagieuse sur scène. Multipliant les accordages et attaquant les cordes de sa guitare avec force, Brook Pridemore chante ses joies, ses colères, et les aventures/mésaventures de ses amis.

Brook Pridemore, "Just Like Nathan Hale, Pt. 2" :



Myspace

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4 Comments:

Unknown said...

Petit rectificatif: le monsieur ne boit plus une goutte d'alcool depuis 3 ans!

Thomas S. said...

Merci de l'info ! En plus d'être un gentleman, Josh serait donc totalement clean ! D'où tu tiens ça ?

heptanes fraxion said...

perso,je l'ai trouvé aussi bien perché,genre "j'ai arrêté l'alcool mais pas la fumée ou l'antitussif"(spéciale dédicace à Johnny Lechien,le poète)...ce qui n'enlève rien à sa prestation fascinante,sombre et langoureuse et un peu chiante par moments...

Anonyme said...

Sa barbe est aussi longue que ses chansons...