24 novembre 2011

The Heads - Relaxing With The Heads (1995)

On ne trouve plus grand chose aujourd’hui sur la toile ou ailleurs au sujet du groupe anglais The Heads. C’est fort dommage car au milieu des années 90, à une époque de l’histoire de la musique où il était bon ton de se pavanaer sur la brit pop d’Oasis, c’était l’une des rares formations britannique à jouer la carte du rentre-dedans grunge et psyché. A l’occasion de la ressortie en double cd -plus de 10 ans après- de l’album jusqu’alors quasi introuvable, il était grand temps de revenir sur ce disque en particulier qui comme nombre de premiers albums montre le sommet de ce que peut faire un groupe.

Comment ne pas se sentir accablé sous le coup de massue qu’est "Quad", titre introductif de l’album. D’une cacophonie de drones, fuzz, réverbs, le morceau frappe par la basse de H.O. Morgan immédiatement suivie des guitares tonitruantes de Simon Price et surtout Paul Allen (alors tout nouveau dans le groupe, remplaçant le formateur originel). A la batterie derrière, Wayne Maskell tape dur. Un son massif que l’on a retrouvé par la suite chez les Queen Of The Stone Age ou plus récemment chez Megafauna. C’est bien évidemment l’une des bombes du disque, qui commence sur les chapeaux de roues.

Originaires de Bristol, The Heads nouvellement formés enregistrent quasiment tout en jam lo-fi ce manifeste de musique stoner au Foel Studio sous les manettes de l’un des membres d’Hawkwind. On pense à eux en effet, mais aussi à toute la bande Loop, Spacemen 3, Stooges, MC5… Les références se suivent et ne se ressemblent pas, mais les six Lp qui suivront témoigneront de ce délicieux melting-pot. Toujours dans l’excès et la non sophistication, The Heads et le chanteur Paul Allen envoient du bois. "Chipped" est un autre de ces rouleaux compresseurs.

Tous les morceaux sont du même acabit. Que ce soient les anciens, ou ceux du disque additionnel de la réédition qui comporte notamment des inédits et des extraits des trois Peel sessions réalisées (Peel était l’un de leur plus grands fans et ne s’en ai jamais caché). Et puis encore une fois parlons visuel -car le numérique n’a pas encore gagné- cette pochette façon Russ Meyer est tout de même sensationnelle !

En bref : drivé par des guitares écorchées vives et plusieurs très bons morceaux, ce premier album d’un groupe anglais disparu peut candidater au titre de chef d’œuvre de son époque, dans son genre.




Le site officiel pour le moins 1995

A lire aussi : Megafauna - Larger Than Human (2010)

"Quad" :


0 Comments: