28 juin 2011

Cults - Cults (2011)

Le mystérieux duo formé par Madeline Follin et Brian Oblivion – sobrement et justement dénommé Cults – a déjà malgré sa toute jeune existence tissé de nombreux liens avec la presse et la blogosphère. Nous sommes en Juin 2010 quand dans la tête de centaines de férus de musique commencent à résonner les douces notes qui ouvrent "Go outside", plaçant ainsi le groupe en bonne place au sein de la scène montante.

Un an plus tard, notre couple sort un premier album éponyme semblable à un bonbon qui nous fond sur la langue et tisse alors des relations d’autant plus fortes avec la presse puisqu’il s’agit là d’un disque qui a su faire l’unanimité.

Quand on est un couple à la ville comme sur scène, la musique a toujours une saveur particulière, celle de l’exclusivité et de l’éternité, deux sensations que l’on a du mal à ressentir pleinement face à un groupe, devenant d’autant plus touchantes qu’elles sont rares.

L’éternité, c’est celle d’une relation immortalisée à travers onze titres qui sont autant de preuves de ce que Madeline et Brian ont à voir ensembles mais aussi celle d’une passion commune : le cinéma. En effet, avant d’être le duo que nous connaissons ils étaient étudiants en cinéma et ce passé commun se sent dans chacune des chansons, imposant aux sonorités sixties un paysage cinématographique intemporel : parfois en noir & blanc ("Bad things", "Rave on", "Walk at night)", parfois aux couleurs de la nouvelle vague ("Bumper", "You know what I mean") ou encore aux teintes surréalistes ("Abducted" et son clip hautement surprenant).


Leur univers se décline autour de mélodies insouciantes et du chant foudroyant de légèreté de Madeline. Bien que le côté punchy soit absent, il est difficile de ne pas fredonner le refrain d’un "Go outside" ou d’un "You know what I mean" après quelques écoutes seulement. L’on a rarement vu des tubes à la fois aussi peu nerveux et efficaces que les trois titres placés en tête d’album, annonciateurs de ces chaudes soirées d’été passées à danser sur le disque entier, de préférence avec un balancement de cheveux imitant celui de Madeline.

En bref : un cocktail acidulé qui réunit tout ce qui émoustille nos papilles à coup sûr : un couple, des mélodies venues d’une autre décennie et une ambiance cinématographique bien particulière.





Le bandcamp et le site officiel

Le clip d' "Abducted" :


1 Comment:

Ju said...

Ah tiens je suis en train de vivre ma première bonne écoute de ce disque, qui je trouve met quand même du temps à démarrer..

++