16 janvier 2012

Katalyst - Deep Impressions (2011)

On parle assez peu de l’Australie, encore moins quand il s’agit de hip-hop. Pourtant Ashley Anderson de son vrai nom mériterait d’avantage d’intérêt. Producteur émérite résidant à Sidney, on lui doit notamment deux superbes albums sortis respectivement en 2002 et 2007, Manipulating Agent et What’s happening ?. Entre temps comme tout bon beatmaker qui se respecte, le jeune homme a enchaîné remixes, featurings et autres mixtapes. En 2011 il sortait chez les excellents BBE via Invada Records ce troisième album qui - pardonnez-moi le jeu de mot facile - m’a fait forte impression.

Un peu comme Apollo Brown, Katalyst cherche des sons de la blaxploitation 70’s, les sample, les mixe, les remonte et appelle à la rescousse différents collaborateurs vocaux. Ici on a droit à ses anciens bras droits mais aussi à de nouveaux MC’s issus de "groupes" tels que Pharcyde ou encore KillaQueenz. En audiophile accompli, il remonte le tout de manière à rendre indiscernable ce qui est neuf et ce qui est de l’ordre de la récup. A tel point que l’on semble se trouver devant une compilation soulful que ne renierait pas Nova sur ses ondes.

Aussi bien que l’on retrouve sur Deep Impressions du hip hop, du funk, du jazz et même du reggae sur l’inaugural (et très différent du reste) "Day into night". Sur les 14 titres que contient ce disque exotique, la variété fait légion. Aussi bien rocky que funky, sans jamais oublier ses bases de hip-hop beat et ses samples soul. La face A est en ce sens exemplaire. Grâce notamment à ce "Black dragon" d’anthologie, parfait alliage cuivré et rythmé de black music. Derrière on a "Pot or pills" (sic), tout est dans le titre, la soul en plus. Mais aussi les beats old school de "Beware", le girls’s powa de "Clapping song", le (trop) sucré "Prince of cool".

Et ça continue, pendant 45 minutes impeccables qui pourraient passer dans n’importe quelle soirée. Quasiment que des titres forts, même si j’aime moins ceux chantés par les filles. Il faudrait tous les lister, mettre tous les clips en ligne, mais il suffit aussi d’écouter ce disque pour s’en faire une idée. Et d’y revenir. Même 2011 passé.

En bref : 14 titres samplés et rappés par un beatmaker australien qui réconcilie flows hip-hop et ambiance soulful de la blaxploitation. Un honnête must-have.





Le site officiel




1 Comment:

Ju said...

Et encore une pochette noir & blanc !