
Au centre, "San Francisco B.C." remplit le disque d'un panorama sur l'histoire de la musique. Ecouter "My pillow is the threshold" sans se sentir vibrer de haut en bas signifie ne pas être humain. A ce jour, personne mieux que Silver Jews (pas même Oldam) ne sait juxtaposer malaise et jubilation, tragédie et triomphe, avec tant de facilité et d'humilité. Berman est un ancien, que l'on respecte, que l'on écoute, que l'on comprend, quand il se pose des réponses et qu'il nous donne des questions, détaillant avec une minutie tragique la rigueur de la vie américaine contemporaine, tout en sachant sur "Candy jail" par exemple, la jouer optimiste et rassurant. "You've got tennessees tendencies", "Strange victory", "Life takes time and time takes life", autant de mots qui sonnent et qui frissonnent, comme une évidence transatlantique. Composé en tournée (aurait-il pu en être autrement pour sonner si universel?), le disque est accompagné de lyrics manuscrits de Berman sur papier à en-tête de chaque hôtel fréquenté, ainsi que des seize accords utilisés pour les chansons, représentatifs des seize années d'existence du groupe, dont une fois de plus on parlera trop peu, comparé à son génie.
En bref : Assagi, le Silver Jews 2008 est un exemple de folk contemporaine underground et s'impose d'emblée comme l'une des galettes de l'année.

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Le site officiel et le Myspace
A lire aussi : Patrick Watson - Close to paradise (2006)
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Ecouter "My pillow" et "Candy jail":
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