L'un de nos héros de la scène liverpuldienne des années 80-90 est de retour depuis quelques années déjà avec un nouveau groupe, The Red Elastic Band dont frère John est absent. C'est en quintette que Michael Head investit une scène qu'il connaît bien pour y avoir souvent fourbi ses armes. Après une première partie assurée par le géant Jamie Saunderson à l'agréable folk qui fait une fixette sur Cat Stevens, Michael Head est ovationné lorsqu'il entre en scène. L'homme est affable et c'est peu dire que son redoutable scouse ne détonne pas avec le meilleur accent écossais même si faut-il le rappeler, nous sommes ici à Edimbourg en plein Fringe Festival, un Edimbourg très cosmopolite donc.
Durant une heure quarante, le génial Michael va nous gratifier des meilleures ballades et morceaux pop plus enlevés du Red Elastic Band (trois quarts du set), parmi lesquels les grandioses "The human race", "Gino and Rico", "Kismet', "Broken beauty" ou "Pretty Child" extraits de son petit dernier Dear Scott sorti en 2022. Et dont Michael singera à de nombreuses reprises la fabuleuse pochette : lui et sa guitare genou à terre. Un certain nombre de morceaux de Shack son précédent groupe avec notamment des morceaux tirés de l'excellent H.M.S Fable de 1999 - impeccables et émouvants "Pull together" et "Streets of Kenny".
Alors bien sûr on est quelque peu orphelin de John Head avec qui il avait enregistré son chef d'oeuvre ultime The Magical World Of The Strands dont il ne joue hélas aucun morceau si ce n'est l'esquisse de "Queen Mathilda" entre deux titres. Certes la voix manque parfois de justesse sur les notes plus aiguës. Qu'importe, le concert est de très bonne facture et l'oeuvre d'un compositeur légendaire et tout ce qu'il y a de plus authentique. Notre couac glaswegian est ainsi vengé.
Tiens, j'y étais aussi au Summerhall, le visage fendu d'un sourire tout le concert, comme à chaque fois.
RépondreSupprimerParce que c'est la quatrième fois que je le vois ici en Ecosse depuis 2020 après les gigs ici même au Summerhall il y a 3 ans, et surtout 3 fois l'année dernière !!! (Voodoo Rooms, St Lukes à Glasgow et le set acoustique avec Nathan le guitariste du REB dans la cambrousse au Strathaven hotel)
Avant cette remarquable série, la dernière fois qu'il était venu à Edimbourg sauf erreur de ma part c'était avec Shack en... 2003 au Liquid Room !
J'y étais, avec 20 ans de moins forcément...
Et c'est aussi pour ça que je ne le manque plus lorsqu'il repasse dans le coin, on ne sait jamais...
malto
Merci pour ton retour.
RépondreSupprimerJ'étais au premier rang, on ne devait pas être loin l'un de l'autre donc. A voir la proximité qu'il avait avec l'audience, ça se voyait que le monsieur avait ses entrées au Summerhall ; d'ailleurs il ne s'est pas privé de souligner l'azttachement qu'il porte à la salle. :)
Concert de grande tenue évidemment, tant le répertoire du monsieur est impeccable. J'ai juste déploré qu'il ne joue pas une des merveilles de l'album avec les Strands qui est mon préféré mais bon, je m'y attendais.
Dis-moi, tu sais quelque chose de cette chanson "The human race" qu'il a jouée en tout début de concert (2ème ou 3ème du set) ?
Bien à toi.
Salut Nickx, j'étais juste derrière Ann qui a posté cette video ci-dessous de The Human race justement, elle doit être à tous leurs concerts sans exception ! Donc pas loin de toi en effet:
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=mXDhpCtwq1A&ab_channel=AnnNazario
Ils avaient déjà joué ce morceau aux Voodoo Rooms en décembre donc il n'est plus si nouveau et bien rôdé maintenant mais en effet pas de traces studio. Je n'en sais guère plus si ce n'est qu'on le trouvera probablement dans le nouvel album en préparation.
Anecdote: J'ai croisé Mick juste avant ce concert aux Voodoos dans la rue, j'ai osé le selfie avec lui et tapé la discute. Franchement un mec épatant de gentillesse. Et en effet je crois qu'il vient en Ecosse à chaque fois avec joie, il y a toujours de chouettes échanges avec l'assistance. Le set acoustique hyper intime dans le Lanarkshire le prouve d'ailleurs.
Lors de ces deux derniers sets, il avait fait monter sur scène sa soeur Joanne et joué en duo "Daniella" (Shack). Joanne au micro et Mick à la guitare, ça prenait aux tripes. malto
Whaouh, super tes anecdotes et en effet ça donne vraiment envie de le rencontrer en vrai. Tu me diras, cette bonhommie il l'exprime bien sur scène où le gars est adorable.
RépondreSupprimerJe me suis revu récemment le doc de JD Beauvallet You'll Never Walk Alone des early eighties consacré à la scène de Liverpool que tu dois connaître et que je te mets le cas échéant en lien
https://www.youtube.com/watch?v=BNnVi7GUc7c
Michael y est omniprésent avec son frère ainsi que Ian McCulloch (il n'y a guère que Julian Cope comme grand absent du doc,dommage). IL s'y révèle tel qu'en lui-même : abîmé, toxico,habité par sa ville et sa musique.
Dans tous les cas, furieusement attachant et talentueux.
J'adore quand il reprend le "She comes in colors" de Love, groupe qu'il semble (à raison) vénérer.
Merci vraiment pour ton retour ; je ne suis pas tous les jours sur le site pour modérer mais n'hésite pas à laisser ici et là tes commentaires. Ils sont cool.