28 août 2011

Ponytail - Do Whatever You Want All The Time (2011)

Les écoutes se multiplient depuis un mois et ce troisième album du quatuor américain Ponytail continue à ravir mes oreilles. Car, à l’image de sa pochette foutraque et colorée, Do Whatever You Want All The Time regorge d’inventivité. Insaisissable, la musique de Ponytail est surtout surprenante quand elle nous trimballe de la dream pop sautillante aux confins du noise, en passant par des solos heavy, des accords funky et des entrelacs de guitare style math-rock… Et que dire de la section rythmique assurée par l’excellent Jeremy Hyman (membre intermittent des Boredoms) aussi habile pour se balader d’un fut à un autre à toute berzingue que pour ses rythmiques syncopées d’inspiration afro et ska. Le tout mené par le chant unique et résolument punk de Molly Siegel - plutôt un amalgame de cris et gémissements - souvent incompréhensible mais dont l’énergie y est pour beaucoup.

Il faut dire que l’ouverture de ce troisième LP est parfaite, là où chaque instrument fait son entrée. Les tressaillements de cymbales et les jappements de Molly Siegel introduisent progressivement les guitares de Ken Seeno et Dustin Wong – sorte de Mark McGuire japonais, également auteur d’un remarquable album solo – sans cesse en interaction mais toujours complémentaires. Les deux guitaristes s’en donnent à cœur joie pour façonner une toile sonore aussi colorée que l’artwork de sa pochette. Et c’est ainsi que l’un se charge des rythmiques bien lourdes et des solos heavy tandis que l’autre s’amuse à développer des mélodies sautillantes et colorées. Le tempo commence alors à se stabiliser, galopant en arrière plan, avant d’entamer, du début à la fin du disque, un perpétuel va-et-vient. Comme si les quatre de Ponytail avaient mis un point d’honneur à s’affranchir d’un rythme constant pour faire sonner la fin d’un morceau à l’extrême opposé de son début.

Du début à la fin, c’est donc un déluge d’énergie qui se déchaîne, sans temps morts ni mauvaises inspirations, où chacun se plaira à y découvrir les quelques pépites que sont "Honey Touches" (surtout dans ses moments funky), "Tush" et "Music Tunes" qui clôture l’album sur un ultime climax de déchaînement. Le groupe prend même le temps de ralentir le tempo en milieu d'album pour un morceau expérimental qui nous remémore le délicieux album des montréalais de Braids.

Do whatever you want all the time ! Voilà en fait ce que transmet ce disque, autant dans son titre que dans son contenu car qui peut se targuer de manier tout les styles avec brio sans tomber dans le pot-pourri indigeste et inaudible ?

En bref : un album assez inventif pour dévoiler de nouvelles surprises à chaque écoute, assez cérébral pour vous triturer les méninges à coups de déstructurations rythmiques et assez marquant pour se pencher sur l’avenir de ce groupe (très) prometteur.


Myspace, site du label

"Easy peasy":





"Honey touches" :



A lire aussi, la chronique du groupe Lillois, Shiko Shiko, dans le même registre hybride et énergique.

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26 août 2011

Shir Khan Presents Doctor Dru & Adana Twins / Homework – Black Jukebox 01 (2011)

Plus habitué à l’électro et à la techno, avec des artistes comme Siriusmo ou Adam Sky dans ses registres, Exploited Records s’est mis au nu disco sur le tard, mais avec de grosses sorties, comme celle du délicieux Hudson Square EP de Homework, en février dernier. C’est en toute logique avec ce même duo d’Amsterdam que l’étiquette berlinoise lance Black Jukebox, un sous-label entièrement consacré au genre. Dans leur style scintillant et sexy, à la lisière de la house et du disco avec un soupçon de candeur french touch, ils livrent deux beaux edits. "Lenny", relecture d’"I Belong To You" de Lenny Kravitz, est le type même de sucrerie estivale dans lequel excellent Tom Waist et Zip Stolk : ligne de basse monstrueuse, filtres à foison, riff bien cheesy mais utilisé avec suffisamment d’élégance pour ne pas tomber dans le vulgaire. Pas besoin d’aimer le rockeur dreadlockeux pour se laisser prendre par ce track aux accents daftpunkiens.

"Love Ray" revisite le plus obscur "Got To Have Loving" du français Raymond Donnez alias Don Ray, auteur d’un unique album produit par son ami Cerrone en 1978. Moins opulente que "Lenny", c’est une plage nu disco assez conventionnelle, mais qui reste diablement efficace. Après leur très recommandable Rally Racquet Club EP, paru en juillet chez Made To Play, les jeunes hollandais continuent à monter en puissance avec ces deux titres qui justifieraient à eux seuls l’achat de l’EP. Mais voilà, il ne s’agit que de la face B ! De l’autre côté, le label de Shir Khan donne sa chance à des nouveaux venus, les Hambourgeois Doctor Dru & Adana Twins, créateurs de Jeudi Records et résidents du club Baalsaal à Berlin.

Et ils volent carrément la vedette à Homework avec deux petits bijoux : "Juicy" et "Supreme". Le premier s’empare du déjà succulent "Juicy Fruit" de Mtume (revisité par Biggie en 1994) pour un lifting slow-disco qui combine congas et kick house tout en jouant avec de courts extraits vocaux de l’original. Le second, au moins aussi bon, utilise le piano d’un titre de Malcolm McLaren sur un beat house également assez lent et agrémenté de synthés deep - l’ambiance peut faire penser à Tensnake ou à Tiger & Woods. La cerise sur le gâteau, c’est la voix du MC qui retentit en fin de morceau et entonne un couplet bien old-school qui met inévitablement le sourire aux lèvres. Pour sa première sortie, Black Jukebox réalise un sans-faute et s'installe d'emblée dans la liste des labels à surveiller de près dans les mois qui viennent.

A noter que les titres de Homework ne sont disponibles que sur la version vinyle éditée à 500 exemplaires.

En bref : le duo Homework continue sur la lancée de ses impeccables derniers EP, mais se fait voler la vedette par les newcomers Doctor Dru & Adana Twins. En tout cas une belle collection d’edits, qui téléporte Lenny Kravitz ou Malcolm McLaren entre disco et deep house.



Doctor Dru & Adana Twins - Supreme.mp3

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Shir Khan presents Black Jukebox 01 by Adana Twins

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17 août 2011

Brightblack Morning Light - Brightblack Morning Light (2006)

Cela faisait un petit moment qu'il traînait dans ma bibliothèque. Un petit moment aussi, que je me réécoutais certains titres sans jamais ressentir le besoin de passer au suivant. La paresse… Il faut avouer que ce Brightblack Morning Light inspire à la fainéantise, une propension à l'inertie, comme rarement le rock ne m'en a donné le loisir d'en écouter. Sorti en 2006, ce premier album éponyme avait séduit la critique. C'était à l'époque de la vague freak-folk, des Devendra Banhart, Vetiver, Joanna Newsom et Cie. De ce mouvement musical du "retour à la terre" en lien avec cet esprit folk des années 60', je trouve que les Brightblack Morning Light s'en sortent le mieux.

Activistes et musiciens, le groupe a toujours fuit l'exposition médiatique, préférant la vie au grand air sauvage, allant même à enregistrer leur musique à l'énergie solaire. Nathan Shineywater joue de la guitare slide. Quant à Rachael Hughes, elle préfère les piano Rhodes vintages. Leurs influences ? Allen Ginsberg, l'un des leader de la Beat Génération, Carlos Castaneda, l'anthropologue qui se fait le témoin de son initiation aux rites chamaniques… Voilà pour l'arrière plan. C'est que leur musique indolente agit en trompe l'oeil. Pas désoeuvrés pour autant, ils organisent également les "Quiet Quiet" festivals dans plusieurs localités de Californie et dans lesquels ils invitent les groupes freak-folk précédemment cités.

Dès le premier titre de l'album, "Everybody Daylight", le groupe installe une atmosphère molletonnée et nonchalante. Le son du piano Rhodes a ce quelque chose de lourd et de pesant qui contraste avec le chant éolien de Shineywater. Quelques flûtes lointaines tourbillonnent dans le lointain de ce paysage musical, écrasé par la chaleur et par le rythme blues du morceau. Leur musique évoque la pesanteur des grands espaces américains, avec cette atmosphère étouffante et peu rafraîchissante. Les percussions sont légères et espacées. L'utilisation de cymbales confère à leur musique cette image miroitante de l'oasis perdu en plein désert. Leurs titres semblent d'ailleurs empreints de cette esthétique liée à la culture amérindienne - "Black Feather Wishes Rise" - et de ce mode de la vie "sauvage" en accord avec la nature, dont ils revendiquent les bienfaits.

En bref : trip sous peyotl à la Castaneda, ou ode au farniente, les américains livrent un album en tout point séduisant.



"Star Blanket River Child" :


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15 août 2011

Wraygunn - Ecclesiastes 1.11 (2005)

Ecclesiastes 1.11 : "On ne se souvient pas de ce qui est ancien ; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard". Rien ne peut mieux illustrer le groupe portugais Wraygunn que cet extrait biblique qu’ils ont choisi pour nommer leur troisième album. Parce que franchement, qui aujourd’hui se souvient encore de Paulo Furtado et sa bande ? Certes en 2005 cet album sorti de nulle part avait fait un peu de bruit, notamment grâce à des reprises publicitaires et un passage à Taratata, mais depuis, à part un maigre Shangri-la en 2007, plus rien. Pourtant en 2005, s’il y avait un album rock inventif de bout en bout, c’était bien celui-là.

The Legendary Tiger Man) et la belle Raquel Ralha qui contribue notamment à faire baisser la tension de temps en temps. Parce que de manière générale, Ecclesiastes 1.11 envoie la purée. "Juice" notamment, est un titre musclé ou guitares et batterie s’en donnent à cœur joie. Tout comme "Drunk or stoned", redoutable d’efficacité grâce à son sample d’opéra, son énergie galopante et ses guitares américanisantes.

L’autre particularité de Wraygunn, c’est de s’inspirer de la culture noire américaine, le gospel essentiellement, pour donner à son rock cette idée de célébration et de communion sans sonner cul béni pour un sous. C’est particulièrement marquant sur des titres à la bonne humeur marquée comme "Keep on prayin" ou le génial et introductif "Soul city", avec orgue, chœurs, scratchs, riffs et discours de Martin Luther King en sus. C’est dansant, imprévisible et surtout incroyablement joyeux.

Inutile de tous vous les citer, mais pas un seul morceau ne jure sur ce disque. Du premier au douzième coup de minuit, c’est excellent de bout en bout. Il y a autant de Rolling Stones que de Blues Explosion, autant de Jack White que de John Spencer. Les arrangements et la production sont exemplaires, jusqu’au solo d’harmonica du "All night long" qui clôt le disque, que l’on relance aussitôt.

En bref : des portugais qui se prennent pour des américains et qui écrasent tout sur leur passage dans un foutoir rock’n’roll gospel décapant à la bonne humeur contagieuse.





Le Myspace

"Soul city" :



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14 août 2011

Exodus Quartet - Way Out There (1996)

Dans la série des albums qui sentent bon l'été et le sable chaud, Way Out There de l'Exodus Quartet mérite d'être cité. Formé par Eric Hilton - on le retrouve également derrière la Thiervy Corporation - et Farid Ali, ce projet fait référence au club mythique l'Exodus, fondé par les deux partenaires à Washington DC. De l'été 91' à l'été 93', les vendredi soirs de l'Exodus font sensation. L'endroit attire une foule diverse, séduite par une programmation peu conventionnelle, que les deux concepteurs se chargent de diffuser. Une réputation dont les Brand New Heavies, le super groupe d'acid jazz anglais des années 90', feront écho.

Surfant sur le succès de son club, Hilton décide de se consacrer à un nouveau projet. Concevoir un enregistrement qui rende hommage à l'atmosphère des nuits dudit club. Il décide alors de s'entourer de musiciens studios, enregistre et produit quatre titres qui se retrouvent sur un premier EP. Il lance par la même sa carrière de compositeur. Quelques années s'écoulent encore avant la sortie de l'album sur Instinct Records. Way Out There explore de nombreuses sonorités comme le funk, la bossa nova, les musiques latines ou encore le reggae. Hilton reste en effet marqué par l'apparition de la scène acid jazz au début des années 80' et par son éclectisme.

Way Out There ne réinvente bien évidemment pas le genre. Pourtant les 14 compositions de l'album reflètent une certaine conception du "cool", un smooth jazz sans prétention, pas aussi lisse qu'il n'y paraît. Les amoureux des orgues Hammond, piano Rhodes et autres sortes de claviers trouveront largement leur compte. Les instrumentations sont aussi nombreuses que riches. Quant à les énumérer toutes… On relèvera cependant la présence d'un certain David Yilvisaker à la co-écriture et production, qui joue au moins d'un instrument sur la quasi totalité des titres. Mais le mieux serait encore de laisser filer l'album et de savourer l'écoute de "Perfect Vibe", de "Taxi Ride", de "Tribute To Mr. Cool" ou de "Trance Jazz", les quelques morceaux choisis de cette session de jam en studio.

En bref : L'invitation au voyage revue par Eric Hilton et son Exodus Quartet. Luxe, calme et volupté.



"Taxi Ride" :



"Summer Soulstice" :


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08 août 2011

Interview - Crocodiles

Lors de l’un de ces derniers concerts de la saison, le St Ex de Bordeaux accueillait le duo de San Diego Crocodiles. Ce fut l’occasion pour nous de les rencontrer et d’échanger à l’issu d’un show caniculaire que l’on n’est pas prêts d’oublier. Une discussion un peu biaisée par la chaleur et les substances, sans queue ni tête, mais qui aura peut-être au moins le mérite de vous pousser à (ré)écouter leurs excellents deux premiers albums.

On vous a vu jouer lors d’un concert caniculaire au St Ex de Bordeaux. Avez-vous apprécié ce show ?

Charles : en effet ce concert était particulièrement chaud! J’avais l’impression d’être un Beatles jouant à la Caverne. Le public était particulièrement proche, ça nous a bien mis dans l’esprit et du coup on a fini à poil.

Brandon : bien-sûr! L’espace d’un instant j’ai eu l’impression d’être plus important que Jésus. Mais j’ai aussi eu l’impression de mourir de chaud.

Avez-vous réussi à échanger du merchandising contre un peu d’herbe comme c’était marqué sur votre pancarte ?

Charles : on a toujours réussi à en échanger quel que soit l’endroit. Les graines se multiplient toujours.

Lequel de vos deux albums préférez-vous ?

Charles : je ne saurais choisir. Ils représentent différentes époques et différents lieux. Summer Of Hate me rappelle lorsque je traversais les Etats-Unis sur la route avec Brandon, soufflant des ronds de fumée et jouant de la musique dans des caves avec personne pour nous voir jouer si ce n’est nos copines. Sleep Forever a été enregistré à Joshua Tree et j’en garde des souvenirs de gigantesques rochers que l’on escaladait habillés en tenue de pluie.

Brandon : je préfère le prochain.

Qui est dans la tombe sur la pochette de Sleep Forever ?

Brandon : notre innocence.

Etes-vous des bad boys ?

Brandon : non nous sommes très gentils.

Etes-vous heureux de vivre à San Diego ?

Brandon : J’habite à New York à présent. Mais San Diego est une super ville, bien que petite. Mais je commençais à m’y ennuyer.

Quels autres groupes de San Diego devons-nous à tout prix écouter avant de mourir ?

Charles : Heavy Hawaii, Plateaus, Raw Moans, Trashy Dudes, Hector Plus One, Zig Zag Wanderers (un groupe de reprises de Captain Beefheart).

Brandon : tous ceux-là plus The Robust Chinchillas, Armpit Stallion, Buzzard Justice and 10 Million Tentacles.

Quelles sont vos frustrations ?

Charles : aujourd’hui, la pluie.

Brandon : je ne vois pas assez souvent les gens que j’aime.

Merci les gars.

Le Myspace

"Mirrors" et "I wanna kill" :





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06 août 2011

...And You Will Know Us By The Trail Of Dead - Tao Of The Dead (2011)

Le nouveau Trail Of Dead ? Arrivé dans les bacs assez tôt dans l'année comme à son habitude, le disque n'a guère défrayé la chronique. Faut-il y voir une lassitude de la part d'un public pourtant peu submergé d'oeuvres marquantes ces temps-ci ? Ou bien l'essoufflement d'un groupe qui semble avoir trouvé sa formule et peine à se renouveler ?
Sans doute un peu des deux.

7ème long format des texans, ce Tao Of The Dead qui trahit toujours plus les origines thaïlandaises de l'insaisissable Conrad Keely, est aussi l'oeuvre la moins aboutie, la plus prévisible des gars d'Austin.
Notamment à la réévaluation de The Century of Self (2009), certes pas le meilleur LP du groupe, mais qui offrait au moins l'avantage d'un plaisir d'écoute plus évident sur la durée.

Alors, depuis l'ambitieux quoique décrié So Divided (2006), sa dernière livraison d'importance, on a du mal à cerner l'orientation toujours plus esthétique de AYWKUBTTOD, qui plus que jamais semble être la chose, le projet de son leader Conrad Keely, même si son compère Jason Reece intervient de temps en autre en lead ("Ebb Away").
La pochette -même si un peu trop chargée- est une nouvelle fois parfaite ; et son contenu, véritable livret narratif fait une nouvelle fois la part belle au talent de graphiste de Keely. Dont on peut même repérer le trait de crayon spécifique à chacune des livraisons - il a récemment illustré la couverture d'un groupe ami, où l'on retrouve cette palette monochrome de Bic bleu, omniprésente sur le précédent opus.

On le voit, on parle davantage esthétique que de musique, ce qui n'est pas forcément bon signe. Trail of Dead, tel le groupe prog-rock qu'il est devenu depuis le virage Worlds Apart (2005), usine dans les intros symphoniques parfois étirées, et ne dédaigne pas les coups d'éclat ("Summer of All Dead Souls", "Weight of The Sun"), même si ici ou là, la propension à sonner métal tendrait presque à faire des texans un avatar de Green Day, avec des refrains taillés pour les stades un peu complaisants.
Une tendance à conceptualiser l'ensemble un peu paresseuse les conduit aussi à s'auto-citer (le très bon "Pure Radio Cosplay"), freinant l'impression et les envies de nouveauté que l'on est en droit d'attendre.

On gardera émus les souvenirs des fondamentaux Madonna (1999), Source tags And Codes (2002) -à l'époque où Trail Of Dead assumait davantage son héritage indie hardcore, ainsi que de l'excellent So Divided- sans doute la meilleure déclinaison de ses nouvelles orientations musicales.
Par ailleurs, l'on restera à l'affût de leurs très rares dates françaises, le live restant le terrain privilégié de ce groupe atypique, en attendant que possibilité nous soit donnée de les jauger comme l'a fait le Boss cette année "à domicile", c'est-à-dire sur l'une des multiples scènes du désormais incontournable SXSW festival.

En bref : un disque en demi-teinte qui pèche sur la durée et n'évite pas certains écueils mainstream. On retiendra quand même le potentiel lyrique intact et l'influence esthétique orientale de Conrad Keely toujours plus affirmée.





Le Myspace, la chronique de The Century of Self, la chronique de So Divided

La video de "Summer of All Dead Souls" :



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